Essilor (-1,5% à 111,3 euros) signe une des plus fortes baisses du CAC 40 après avoir annoncé un recul de 5,8% de ses ventes au premier trimestre. Elles ressortent ainsi à 1,825 milliard d'euros. Ces dernières années, Essilor est toujours parvenu à faire croitre ses ventes trimestrielles en données publiées. Il faut en effet remonter au premier trimestre 2013 pour retrouver une activité aussi atone chez le groupe d'optique : les ventes avaient alors progressé de seulement 0,5%.

En ce début 2018, Essilor a principalement été confronté à un effet de change très défavorable, qui a amputé sa croissance de 9,6 points. Il traduit principalement l'appréciation de l'euro face au dollar américain, mais également face au réal brésilien, au dollar canadien et au yuan chinois.

Cependant, même en données organiques ("en base homogène" dans le jargon de la société), la croissance du groupe semble un peu juste par rapport à sa cible annuelle. En effet, elle a atteint au premier trimestre 3,2% alors qu'Essilor vise cette année une hausse de son activité "en base homogène" d'environ 4%. Surtout, après un quatrième trimestre à plus de 5% de croissance homogène, ce début d'année apparait bien terne.

Essilor a une nouvelle fois subi une météo défavorable en Amérique du Nord, son principal marché, et particulièrement aux Etats-Unis. Sa croissance organique dans cette zone est ainsi ressortie à 3,4% contre 8,8% sur les trois derniers mois de 2017. Ce ralentissement en Amérique du Nord a toutefois été compensé en partie par le dynamisme du groupe français dans la zone Asie/Océanie/Moyen-Orient/Afrique (+6,2% de croissance organique). La Chine s'est particulièrement distinguée, précise Essilor.

Pour atteindre ses objectifs malgré ce démarrage en douceur, Essilor mise notamment sur le renforcement de son offre. Le groupe d'optique annonce qu'il va poursuivre le déploiement de nouveaux produits, dont celui des verres Varilux X series et Crizal Sapphire 360°, dans de nombreuses géographies.