Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne s'affichait en hausse contre la plupart de ses contreparties, au lendemain de la publication d'une croissance américaine légèrement décevante. Ainsi l'euro reprenait-il 0,38% contre le billet vert à 1,0972 dollar, 0,42% face au yen à 136,32 et 0,56% contre le sterling à 0,7048.

Même s'il se tasse de 0,34% face au franc suisse à 1,0558.

Hier, le Bureau of Economic Analysis a fait état en première estimation d'une croissance du PIB des Etats-Unis de 2,3% au 2e trimestre, manquant ainsi les attentes du consensus de l'ordre de 2,5 ou 2,6%. Mais au 1er trimestre, ce taux n'était que de 0,6%.

'L'évolution de l'économie américaine est satisfaisante. La porte est donc ouverte pour que la Réserve fédérale entame un resserrement monétaire graduel dès le mois de septembre. Cela suppose toutefois que les statistiques du marché du travail continueront d'être solides et que l'économie américaine enverra d'autres signaux positifs au cours des prochaines semaines', estiment les analystes, plutôt optimistes, de la banque canadienne Desjardins.

Même son de cloche chez le bureau d'études parisien Aurel BGC : “les investisseurs peuvent être rassurés sur la solidité de la croissance à américaine. Elle n'est pas exceptionnelle, mais elle est solide”.

Attention cependant aux conséquences de cette croissance : “ce constat peut être aussi réalisé au niveau de la Fed qui voudrait commencer à normaliser sa politique monétaire. La première estimation du PIB est une bonne nouvelle économique, mais pas forcément un élément positif pour la bourse qui craint cette première hausse des taux directeurs”, ajoute Aurel BGC.

Reste que la légère déception quand à la croissance américaine au T2 peut aussi inciter les opérateurs à décaler dans le temps leur anticipation de la date à laquelle le relèvement aura lieu, sachant que la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed est prévue les 16 et 17 septembre. Ce qui peut expliquer la reprise de l'euro ce jour.

Cet après-midi aux Etats-Unis, seront publiés les trimestriels des géants pétroliers ExxonMobil et Chevron, puis l'indice PMI de la région de Chicago et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan.

Dans la zone euro, on notera que le taux d'inflation annuel serait resté stable à 0,2% en juillet, de même que le taux de chômage à 11,1% en juin. En outre, la hausse de la consommation des ménages français a accéléré à +0,4% en juin.

“La décrue du chômage est très lente (-1 point en deux ans) car n'y contribuent pas encore deux grands pays de la zone, la France et l'Italie”, indique Oddo & Cie, qui ajoute : “le taux moyen est attendu à 11% contre 11.1% sur les deux derniers mois”.




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