Ce midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne chutait brutalement de 1% à 1,2420 dollar après que Mario Draghi se soit de nouveau montré favorable à une intervention plus large de la BCE.

L'euro perd également 1,15% contre le yen à 146,61, 0,80% face au sterling à 0,7931, tout en restant stable contre le franc suisse à 1,2023.

D'une manière générale, 'la faiblesse du yen et la chute des matières premières, tout spécialement le pétrole, ont été les thèmes dominants de la semaine. Et ce d'autant plus que les minutes du dernier FOMC n'ont apporté aucune information supplémentaire à propos de la politique de la Fed, et que l'économie européenne n'a réservé aucune bonne surprise (comment le pourrait-elle ?)', résument les cambistes de Société Générale.

Et maintenant ? Si la divergence entre la politique de la banque centrale américaine et celles de ses grandes consoeurs devrait jouer pour le billet vert, il faudra que la Fed soit plus précise pour que la hausse du dollar se poursuive, jugent-ils. Et aussi que les statistiques américaines continuent à se montrer vigoureuses.

En attendant, Mario Draghi, le président de la BCE, continue d'oeuvrer pour affaiblir l'euro, expliquant vraisemblablement l'accès de baisse qui est survenu en fin de matinée.

Lors d'un discours à Francfort, le président de la BCE a mis en avant que l'institution se tenait prête à 'élargir ses moyens d'intervention' si nécessaire, en ajustant la taille, le rythme et la nature de ses rachats d'actifs. Ce qui ne fait que renforcer la probabilité que les rachats d'actifs obligataires privés de la BCE soient étendus rapidement aux emprunts d'Etat.

Ces propos interviennent au lendemain d'un indice PMI 'flash' de Markit qui est tombé à 51,4 dans la zone euro, un plus bas depuis juillet 2013, illustrant donc un affaiblissement en cours de la conjoncture économique sur le Vieux Continent.


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