L'euro reste scotché autour de 1,12 dollar, soit la parité affichée jeudi soir : l'attentisme règne sur le marché des changes alors que les négociations entre Athènes et ses créanciers peinent à déboucher sur un accord quant au refinancement de la dette grecque.

'Un accord sur la Grèce se fait attendre et la menace d'un défaut se rapproche', commentait ce matin Stan Shamu, stratège de marché chez IG. 'On dirait que les investisseurs ne savent pas quel comportement adopter tant que le dossier grec n'est pas réglé'.

Une réunion exceptionnelle des ministres des finances de la zone euro doit avoir lieu demain avant l'échéance cruciale du 30 juin, date à laquelle la Grèce doit rembourser au FMI un montant de près de 1,6 milliard d'euros.

'Si les négociations n'aboutissent pas, la BCE sera contrainte d'anticiper une sortie de la Grèce de la zone euro et cela aurait un impact fortement baissier pour la monnaie unique sur les marchés', prévient XTB France.

En termes techniques, ce dernier indique qu'un retour de la paire euro-dollar au-dessus du plus haut de son triangle sur les 1,1240 dévoilerait une opportunité d'achat intraday en direction de la prochaine résistance située sur les 1,1300.

'A contrario, un retour de la paire sous les 1,1180 confirmerait la cassure de ce triangle en direction des prochains supports situés sur les 1,1150 puis 1,1100', ajoute-t-il, estimant que ce second scénario a plus de chance de se réaliser en vue de la menace que représente la Grèce.

Par rapport à jeudi soir, l'euro-yen se replie de 0,2% à 138,3, tout comme le dollar-yen à 123,4. La monnaie unique européenne reste atone face à la devise britannique, à 0,711 livre sterling, mais se déprécie de 0,4% face à la devise helvétique, à 1,045 franc pour un euro.

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