L'euro se tassait avec retenue contre ses principales contreparties ce midi, en cédant 0,15% contre le dollar à 1,2456, 0,25% contre le yen à 146,69 et 0,39% contre le sterling à 0,7911.

Toujours rien à signaler contre le franc suisse, à 1,2028.

Hier Outre-Atlantique, les chiffres publiés ont été plutôt contradictoires. La croissance du PIB américain pour le 3e trimestre a, en deuxième estimation, été révisée à 3,9% contre 3,5% initialement, alors qu'un écrêtement était prévu. Mais l'indice de confiance du consommateur selon le Conference Board, lui, a déçu.

'La croissance de l'économie américaine montre enfin beaucoup de vigueur. Dans ce contexte, la baisse de la confiance des ménages n'est pas trop inquiétante à l'approche des Fêtes. (...) Après deux trimestres de forts gains, le PIB réel pourrait ralentir au quatrième trimestre, mais la tendance positive devrait être là pour rester', jugent les économistes de la banque canadienne Desjardins.

Pour Saxo Banque, les accès de baisse que le dollar connaît récemment constituent probablement de prises de bénéfices : “ces publications n'ont cependant pas remis en cause la bonne santé économique américaine et les signes de reprises de cette dernière, mais ont plutôt donné une opportunité aux cambistes de prendre leurs gains après la hausse du billet vert de ces dernières semaines.”

Du côté des anticipations liées aux futures actions de la BCE, un certain attentisme est toujours de mise, avec une pointe de doute. Selon les analystes de Natixis, “la faible activité des marchés d'asset-backed securities (ABS ; créances titrisées) d'une part, l'amortissement structurel du marché des covered bonds, d'autre part, risquent de limiter les possibilités d'expansion du bilan”.

En somme, Mario Draghi compte porter la taille du bilan de la BCE d'environ 2.000 à 3.000 milliards d'euros, mais il risque de ne pas pouvoir y arriver en n'utilisant que des produits obligataires privés. D'où son idée de cibler aussi les obligations d'Etat, un marché bien plus vaste.

De ce fait, explique Natixis, “la BCE étudie ainsi la possibilité d'étendre son programme aux obligations d'entreprise aux emprunts d'Etats, voire à l'or ou aux actions. Le marché l'anticipe”, et cette éventualité serait, selon les spécialistes, déjà dans les cours.

Et Natixis de pronostiquer : “il est peu probable qu'une telle annonce (d'extension du programme de rachat d'actifs) intervienne avant que la BCE n'ait pu constater l'effet des mesures précédentes. Dans ce contexte, le marché pourrait être déçu à l'issue de la réunion de décembre.”

La prudence s'impose aussi avant un agenda statistique de nouveau chargé aux Etats-Unis. Sont ainsi attendus, dans un premier temps, les inscriptions hebdomadaires au chômage, les revenus et dépenses des ménages et les commandes de biens durables.

Plus tard dans l'après-midi seront dévoilés pêle-mêle les indices PMI de Chicago et de l'Université du Michigan, les ventes de logements neufs et les promesses de ventes de logements.



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