Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne tentait de préserver la barre symbolique des 1,09 dollar. A cette heure, l'euro grappillait ainsi 0,10% face à sa contrepartie américaine, à 1,0909, ainsi que 0,12% face au yen à 114,86, 0,22% face au franc suisse à 1,0852, ainsi que 0,30% contre le sterling à 0,8984.

L'euro/dollar se tient pour l'instant à distance du point bas de sept mois et demi touché mardi en séance, à 1,0851 dollar l'euro. Rappelons qu'après avoir dépassé les 1,15 dollar en mai, la paire de devises dépassait encore les 1,12 dollar au début du mois, et que son recul s'est poursuivi depuis lors.

En effet, l'éventualité d'une poursuite de la normalisation monétaire aux Etats-Unis se renforce toujours : l'indicateur FedWatch du CME chiffre à 78,3% la probabilité implicite de voir la banque centrale américaine donner un nouveau “tour de vis” à ses taux courts le 14 décembre prochain, soit presque un an jour pour jour après le précédent événement du genre.

Les taux longs tiennent le même discours : le rendement du 'T-Bond' américain à dix ans atteint 1,85% ce midi, contre à peine 1,60% au début du mois et 1,35% début juillet. De ce fait, l'attrait pour les produits obligataires américains se renforce, ce qui soutient le billet sur le marché des devises.

La principale statistique américaine du jour devrait elle aussi plaider en ce sens : tout à l'heure et selon le consensus, le Bureau of Economic Analysis devrait faire état d'une première estimation de la croissance du PIB américain du 3e trimestre à 2,5%. Ce qui dénoterait d'une belle accélération par rapport au 2e trimestre (+ 1,4%), lui-même plus dynamique que le premier quart de l'année (+ 0,8%).

Extrapolant sur la base des données nationales publiées à ce jour, Capital Economics s'attend à une croissance de 0,3% dans la zone euro pour la même période. “Ce rythme est trop faible pour pousser l'inflation à la hausse”, estiment les spécialistes. “Puisque la croissance devrait s'étioler l'année prochaine alors que le rebond de la consommation arrivera à son terme, nous doutons qu'en ces circonstances, la BCE réduira ses rachats d'actifs obligataires”, ajoutent les spécialistes. Un point négatif de plus pour la monnaie unique européenne.

EG


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