Les niveaux très bas des taux d'intérêt pratiqués par les banques centrales devraient permettre de faire durer "la phase actuelle d'expansion du cycle économique" mais ne seront pas suffisants pour retrouver une croissance vigoureuse de l'activité au niveau mondiale. C'est l'analyse que développe John Greenwood, économiste en chef d'Invesco, dans ses perspectives économiques pour le deuxième trimestre 2015.

Pour l'expert, les investisseurs devraient s'attendre "à ce que les taux de croissance nominaux des chiffres d'affaires, des profits et des rendements des entreprises soient inférieurs aux normes passées", à cause d'une demande encore trop faible.

Selon John Greenwood, la principale raison de cette insuffisante demande est à chercher du côté de la faible "croissance de la masse monétaire et du crédit au sein des grandes puissances économiques". L'analyste précise que cette faible demande explique également la baisse du cours des matières premières.

Au final, conclut l'économiste d'Invesco, "cet accès de faiblesse permet en effet d'éviter la mise en place forcée de politiques monétaires plus restrictive qui mettraient fin à l'expansion économique de matière prématurée".