Eurofins Scientific (+0,53% à 331,30 euros) évolue en ligne avec le marché parisien (le SBF 120 gagne 0,61%) après avoir annoncé l'entrée à son capital de La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Cette dernière a acquis pour 200 millions d'euros plus de 600 000 actions Eurofins émises pour l'occasion au prix unitaire de 330 euros. Cette augmentation de capital, première du genre depuis octobre 2000, entraine une légère dilution de 3,8% et permet à Eurofins Scientific de compter sur un actionnaire institutionnel qui s'annonce stable et de long terme.

Le spécialiste de la bioanalyse a d'ailleurs précisé que la CDPQ s'était montrée prête à réaliser d'autres investissements à ses côtés.

L'augmentation de capital réussie avec l'institution québécoise fait écho à celle qu'Eurofins avait renoncé à mener en fin d'année dernière. Elle devait porter sur un million d'actions et aurait entrainé une dilution plus importante. Elle avait surtout fait naitre des craintes sur la capacité du groupe à trouver des financements pour mener ses investissements et atteindre ses objectifs. L'entrée de CDPQ au capital a visiblement rassuré les marchés sur ce point.

Le plan stratégique d'Eurofins Scientific a un volet de croissance externe important puisqu'il vise l'acquisition de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires par an afin d'atteindre son but : doubler de taille, à 4 milliards d'euros, d'ici 2020. Suite à l'opération avec la CDPQ, le groupe a d'ailleurs précisé qu'il n'aurait sans doute pas besoin de financement supplémentaire pour mener son plan.

En plus du financement désormais optimisé, Eurofins Scientific prévoit une dynamique de croissance de son activité encore solide. Ainsi, le groupe indique que les tendances du premier trimestre, qui avaient agréablement surpris les investisseurs, devraient se prolonger.

Sur les trois premiers mois de son exercice, Eurofins Scientific a enregistré une croissance de 48% à 582 millions d'euros. La croissance organique s'est tout de même élevée à plus de 10%. Elle est ainsi supérieure à celle de 6% enregistrée début 2015 et à la prévision du groupe : ce dernier vise une hausse organique de ses revenus de 5% par an entre 2016 et 2020.