A 14h03, le titre du spécialiste de la bioanalyse gagne 5,8% à 528,40 euros, alors que le SBF 120 progresse de 0,2%. La valeur a touché un nouveau plus haut historique à 528,90 euros et affiche un gain de plus de 30% depuis le début de l'année.

En intégrant la hausse de mardi, la capitalisation boursière du groupe approche les neuf milliards d'euros.

Eurofins a annoncé lundi soir le rachat d'EAG Laboratories à Odyssey Investment Partners pour 780 millions de dollars (650 millions d'euros), en précisant que le groupe américain devrait générer 220 millions de dollars (183 millions d'euros) de chiffre d'affaires cette année et afficher une marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) proche de 30%.

Gilbert Dupont voit dans ce rachat une "opération stratégique très pertinente", grâce à laquelle Eurofins "renforce un peu plus encore son offre globale sur les marchés stratégiques de biopharmaceutique et d'agrochimie avec une très forte complémentarité géographique parfaite".

La société de Bourse note que les ratios de valorisation se situent dans la moyenne des transactions du secteur et estime que l'acquisition aura un impact relutif dès 2018 de l'ordre de 13% sur le bénéfice par action.

"Au total, Eurofins a d'ores et déjà réalisé depuis le début de l'exercice près d'une quarantaine d'acquisitions représentant un chiffre d'affaires en année pleine proche de 500 millions d'euros, gagnant un an d'avance sur le plan de marche à 2020", souligne sa note.

Gilbert Dupont maintient son opinion sur Eurofins à "accumuler" mais a revu à la hausse son objectif de cours, porté de 509 à 570 euros.

De son côté, Bryan Garnier parle à propos du rachat d'EAG, dans lequel il voit "l'une des plus importantes plates-formes indépendantes américaines dans les TIC" (tests, inspections et certification), d'une "initiative importante, car Eurofins acquiert une nouvelle ligne d'activité".

L'intermédiaire estime que la situation financière du groupe devrait rester saine et que son ratio endettement net/Ebitda, à 1,48 selon ses estimations, "lui laisse la possibilité de poursuivre son expansion".

Les analystes d'Oddo BHF soulignent pour leur part que l'acquisition d'EAG est l'une des trois plus grosses transactions jamais réalisées par Eurofins.

"Cette opération entre pleinement dans notre thèse d'investissement, en l'occurrence le dépassement des guidances (...) qui seront sans doute prochainement relevées", indiquent-ils en confirmant leur opinion à "achat".

Chez Natixis, les analystes de la banque estiment également que l'acquisition "a une forte logique" et devrait être relutive de 5% sur le bénéfice par action dès 2017.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)