EuropaCorp (+2,06% à 4,46 euros) a affiché un résultat net part du groupe multiplié par plus de 8, à 7,3 millions d'euros pour son premier semestre clos le 30 septembre dernier, contre 0,9 million un an auparavant. Son résultat opérationnel a, lui, plus que doublé pour s'établir à 7,6 millions d'euros. La marge opérationnelle s'est aussi nettement appréciée (+36,6%) à 28,9 millions d'euros, mais ne représente plus que 29% du chiffre d'affaires contre 32% un an plus tôt.

Enfin, le chiffre d'affaires de la société de production audiovisuelle fondée en 1999 par le réalisateur Luc Besson s'est envolé de 46,3% à 98 millions d'euros.

Le studio explique notamment ces bons chiffres par la hausse de 10,2% de ses ventes internationales (38,9% du revenu total). Le film Lucy, sorti début août, a lui aussi largement contribué à ces résultats, même si seule une petite fraction des ventes hors France de ce long-métrage figure dans les comptes de ce semestre. EuropaCorp pointe aussi la meilleure maîtrise de ses coûts malgré la baisse de la rentabilité opérationnelle.

En France, les quatre films proposés en salle durant la période (Brick Mansions, FastLife, Lucy et Saint Laurent), ont décuplé le chiffre d'affaires, passé de 1,6 à 16,5 millions d'euros.

Enfin, l'activité de séries télévisées a crû de 55,1% à 18,7 millions d'euros, grâce à Taxi Brooklyn ou No Limit. Les autres activités, plus marginales, ont enregistré des progressions hétérogènes.

Le studio, dont les derniers résultats annuels avaient déçu, semble séduire grâce à plusieurs longs-métrages à succès et au développement de ses activités aux Etats-Unis. Le groupe rappelle aussi s'être doté en octobre dernier d'une ligne de crédit de 400 millions d'euros, pouvant être portée à 600 millions, afin de financer cette montée en puissance outre-Atlantique.

(E.B)