EuropaCorp (-5,25% à 5,60 euros) évolue au fond du palmarès du SRD depuis l'ouverture, sous le coup de prises de bénéfices après avoir gagné plus de 12% hier. Les investisseurs se montrent d'autant plus prudents que la société de production présidée par Luc Besson a publié un chiffre d'affaires en baisse à 67,1 millions d'euros au quatrième trimestre 2014/2015, après 80,3 millions un an plus tôt à la même époque. La baisse des revenus trimestriels s'explique notamment par la division par près de deux des Ventes internationales.

Représentant encore 35,5% des ventes du quatrième trimestre 2014/2015, à 23,9 millions d'euros, elles en représentaient plus de 54% un an plus tôt à 43,6 millions d'euros. Ces revenus correspondent essentiellement à la poursuite des livraisons à l'international de Taken 3 ainsi qu'aux premières royalties générées par le film Lucy.

La belle progression de l'activité Salles France, dont les revenus ont bondi de 5,6 à 11,8 millions en un an ne suffit pas à compenser la contreperformance de l'activité internationale. Dans l'Hexagone, EuropaCorp a pu compter sur le blockbuster Taken 3 et ses 2,7 millions de spectateurs et sur la comédie Bis, avec 1,5 million d'amateurs.

Gilbert Dupont a été positivement surpris par l'activité du groupe au quatrième trimestre en raison de la bonne performance de l'activité Salles France. Le broker attendait une chute de chiffre d'affaires de 37% à 50,2 millions d'euros.

Les prises de bénéfices et la performance mitigée du quatrième trimestre ont éclipsé la croissance de 7% des revenus annuels d'EuropaCorp, à 227,5 millions d'euros. Là encore, le producteur a enregistré une forte augmentation de ses revenus issus de l'exploitation des films dans les cinémas français : +179,9% à 29,2 millions d'euros pour l'exercice 2014/2015. Sur la période, les films distribués par le Groupe EuropaCorp sur l'exercice ont réuni, en France, près de 11 millions de spectateurs.

En revanche, les ventes internationales ont de nouveau légèrement baissé, de 14,5% à 95,7 millions d'euros. Elles ont été principalement portées par les exploitations internationales des films en langue anglaise tels que Lucy, Taken 3 et Brick Mansions, et par les premières royalties perçues sur le film Lucy.