Par ce recours, déposé mercredi, le groupe français conteste la décision de l'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms, autorisant Inmarsat à exploiter des antennes pour lancer une offre wifi air-sol dans le ciel français. Eutelsat a de son côté recours à un satellite qui devrait être opérationnel à l'horizon 2021.

Dans une déclaration transmise à Reuters, Eutelsat estime que le service proposé par Inmarsat aux compagnies aériennes ne répond pas à l'objectif de la licence qui lui a été octroyée, à savoir participer à la lutte contre la fracture numérique en France et en Europe.

L'opérateur estime également que l'utilisation d'antennes relais au sol ne respecte pas la réglementation européenne définissant un système mobile par satellite.

Inmarsat a répondu que son offre se conformait au cadre établi par les institutions européennes et mis en oeuvre par les autorités nationales.

"Nous considérons que l'action engagée par Eutelsat est entièrement sans fondement. Inmarsat maintient que ces demandes sont uniquement destinées à affaiblir ses intérêts économiques légitimes, tout en renforçant leur propre position compétitive dans le processus d'appels d'offres actuellement en cours avec les compagnies aériennes européennes", a indiqué un porte-parole du groupe britannique.

(Gilles Guillaume, avec Paul Sandle à Londres, édité par Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : Eutelsat Communications, Inmarsat