Exel Industries (+1,40% à 94,45 euros) serait-il à l'aube d'une sortie de crise sur le marché de la pulvérisation agricole, sur lequel il réalise plus de 52% de son chiffre d'affaires total ? Le retour de la croissance enregistré au troisième trimestre sur ce segment (+5% après une croissance nulle au deuxième trimestre et -4% au premier) est en tout cas de bon augure.

Certes, le groupe n'est pas totalement sorti d'affaire car les difficultés persistent dans l'agriculture française, principal facteur ayant pesé sur son activité ces derniers mois, mais sont compensées par la vigueur des marchés internationaux.

Grâce au redémarrage de la pulvérisation agricole, Exel a enregistré une croissance de ses ventes globales de 6% au troisième trimestre, à 248,1 millions d'euros. Oddo prévoyait 247 millions et Gilbert Dupont 243,1 millions.

Exel Industries aurait même fait encore mieux s'il n'avait enregistré une baisse inattendue de ses ventes sur le segment des arracheuses de betteraves. Elles ont reculé de 11% à 32,4 millions d'euros au deuxième trimestre du fait d'une moindre activité en Russie et en Chine. Ce repli devrait n'être cependant que ponctuel puisque Exel prévoit un quasi-doublement de ses ventes d'arracheuses de betteraves au quatrième trimestre.

Autre perspective encourageante, le spécialiste de la pulvérisation constate que certains indicateurs s'améliorent dans l'agriculture. Les prix des matières premières agricoles repassent à la hausse, le blé a passé le seuil des 170 euros la tonne. L'Australie, la Russie et l'Ukraine sont en croissance et les Etats-Unis montrent aussi des signes de reprise.

"Sur la base de ces tendances, nous devrions légèrement relever nos estimations topline avec un chiffre d'affaires qui pourrait avoisiner 830 millions d'euros (contre 819 millions actuellement). Alors que le second semestre est traditionnellement supérieur au premier (effet saisonnalité), nous confirmons notre séquence bénéficiaire annuelle avec un ROC attendu proche de 63 millions d'euros vs 57,4 millions sur une base pro forma, en ligne avec le consensus (63,1 millions). Il en ressort une marge opérationnelle courante de 7,7% (vs 7,4% l'année dernière) en amélioration de 30 points de base", réagit Oddo.

"Publication de nouveau très rassurante, qui nous conforte dans notre scénario, que d'ailleurs nous relevons très légèrement pour tenir de ces bons chiffres ainsi que des bonnes perspectives annoncées, avec une nouvelle accélération de la croissance attendue sur le quatrième trimestre", abonde LCM.