Alexandre Garabedian,

L'Agefi

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Parce que les investisseurs aiment brûler ce qu'ils ont adoré, les valeurs technologiques américaines avaient connu ces dernières semaines un parcours boursier mouvementé.

Les nuages étaient nombreux à l'horizon, entre le scandale de protection des données qui a frappé Facebook, les attaques répétées de Donald Trump contre l'hégémonie d'Amazon, et les menaces de guerre commerciale avec la Chine, forcément nuisibles à un secteur aussi dépendant des échanges internationaux. Les résultats du premier trimestre publié la semaine dernière ont le mérite de remettre les pendules à l'heure : oui, les géants de la tech restent de formidables machines à cash et leurs perspectives de croissance sont toujours aussi radieuses.

Prenez Amazon : le géant du commerce en ligne a presque triplé ses profits, porté par ses activités d'informatique dématérialisée. Ces chiffres très supérieurs aux attentes des analystes financiers ont permis à l'action du groupe de toucher un nouveau record à Wall Street vendredi.

Microsoft bénéficie lui aussi des investissements massifs des entreprises dans le digital, avec une offre de cloud computing qui a presque doublé son chiffre d'affaires en un an. Le numéro un mondial du logiciel a promis d'autres investissements dans ses centres de données. Le dynamisme d'Amazon et de Microsoft dans les services dématérialisés profite à son tour aux puces et aux serveurs d'Intel.

Quant à Facebook, son action a repris 9% le jour de la publication de ses résultats alors qu'elle avait perdu 25% depuis qu'a éclaté l'affaire Cambridge Analytica mi-mars. Les recettes publicitaires du réseau social n'ont pas souffert du scandale, même s'il est encore trop tôt pour en mesurer tous les effets. Dans ce concert de louanges, la seule fausse note est venue d'Alphabet, la maison-mère de Google. Ses coûts et ses investissements ont flambé au premier trimestre, mais pour la bonne cause, assure le moteur de recherche, qui dit préparer ainsi l'avenir et la diversification de ses revenus.

-Alexandre Garabedian, L'Agefi

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