Les dernières élections présidentielles américaines ne cessent d’être des sources de problèmes pour Facebook. Après avoir été accusé d’avoir aidé à la propagation des « fake news », le plus important réseau social mondial a aussi été victime d’une importante fuite de données. En conséquence, l’action Facebook chute de 6,76% à 172,61 dollars, affichant ainsi la plus forte baisse de l’indice S&P 500. La F du Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) entraîne dans sillage les autres valeurs technologiques.

Selon le New York Times, la firme d'analyse de données, Cambridge Analytica, qui travaillait pour la campagne de Donald Trump, a eu accès sans leur consentement aux données de plus de 50 millions d'utilisateurs de Facebook.

La firme aurait obtenu de Robert Mercer, un important donateur républicain qui a fait fortune dans les hedge funds, un investissement de 15 millions de dollars, un projet notamment soutenu par Steve Bannon, l'ex-stratège en chef de Donald Trump. Si Cambridge Analytica affirmait disposer des instruments pour identifier les personnalités des électeurs américains afin d'influencer leur comportement, elle ne disposait pas des données pour les faire marcher, explique le quotidien américain.

Elle aurait trouvé comme solution, selon d'anciens employés et associés, de récolter les informations privées de plus de 50 millions d'utilisateurs de Facebook. Mais elle ne leur aurait pas demandé leur permission.

Facebook a annoncé qu'il suspendait Cambridge Analytica de son réseau et qu'il lançait une enquête.