(Nouvel angle, cours de Bourse actualisé)

SAN FRANCISCO, 28 octobre (Reuters) - Facebook prévoyait mardi un net ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires au quatrième trimestre et son directeur financier Dave Wehner anticipe une hausse des dépenses d'exploitation de 55% à 75% l'an prochain, liée aux investissement dans WhatsApp, Oculus et d'autres produits qui n'ont pas encore fait la preuve de leur rentabilité

L'action Facebook, en hausse de 47% depuis le début de l'année, perdait plus de 10% à 72,65 dollars en après-Bourse.

Le chiffre d'affaires trimestriel a été de 3,2 milliards de dollars contre 2,02 milliards un an auparavant et un consensus Thomson Reuters I/B/E/S le donnant à 3,12 milliards.

Facebook anticipe pour le quatrième trimestre un C.A. en hausse de 40% à 47%, par rapport au trimestre comparable de 2013, bien moins que les 59% de croissance du C.A. du troisième trimestre.

Les publicités mobiles représentent 66% du C.A. publicitaire du réseau social contre 49% il y a un an et le réseau social a précisé que le prix moyen par publicité avait augmenté de 274% au troisième trimestre, par rapport au troisième trimestre 2013.

Le nombre total d'usagers mensuels de Facebook a atteint 1,35 milliard au troisième trimestre, dont 864 millions qui se sont connectés chaque jour.

Le bénéfice net a augmenté à 806 millions de dollars, soit 30 cents par action, contre 425 millions (17 cents) un an auparavant. Hors exceptionnels, le BPA est de 43 cents.

"Il (Facebook) continue de montrer qu'il y a beaucoup de demande pour ses produits, que ce soit des internautes qui y passent du temps ou des annonceurs disposés à dépenser de l'argent", commente Ben Schacnter, analyste de Macquarie Research.

Facebook a également, et pour la première fois, révélé la performance financière de WhatsApp, une application de messagerie mobile acheté dans le courant du mois pour 22 milliards de dollars. WhatsApp a perdu 232,5 millions de dollars au premier semestre 2014 contre une perte de 58,8 million sur la période comparable de 2013.

WhatsApp n'incorpore pas de publicités et le PDG de Facebook Mark Zuckerberg a dit qu'il n'était pas pressé de "monétiser" ce service.

Ben Schachter explique que les investisseurs comprennent que WhatsApp est un investissement sur le long terme et que le plus important pour l'heure est qu'il continue d'augmenter le nombre de ses usagers. (Alexei Oreskovic, Wilfrid Exbrayat pour le service français)