Un bond de 9,31% à 119,14 dollars propulse l’action Facebook à un plus haut historique, le numéro un mondial des réseaux sociaux ayant une nouvelle fois fait mordre la poussière au consensus. Elle semble bien loin l’époque où les investisseurs s’inquiétaient à propos de son business model : de 38 dollars lors de son IPO en mai 2012 l’action était alors tombée jusqu’à 17,73 dollars. Hier soir, la firme fondée par Mark Zuckerberg a annoncé avoir quasiment triplé son bénéfice net à 1,51 milliard de dollars.

Le groupe bénéficie d'un bel effet de levier puisque dans le même temps le chiffre d'affaires a progressé de "seulement" 52% à 5,38 milliards de dollars. Les experts tablaient sur 5,26 milliards de dollars. Ils s'étaient également trompés sur le bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, ressorti à 77 cents, soit 15 cents de mieux qu'attendu.

Non seulement les annonceurs payent plus cher les publicités (+5% ce trimestre) grâce à un meilleur ciblage, mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à présenter leurs réclames sur Facebook. Disposant de 1,65 milliard d'utilisateurs mensuels (+15%) à la fin du mois de mars, le réseau est devenu incontournable. Plus de 3 millions d'annonceurs sont présents sur Facebook et plus de 200 000 sur Instagram, que le réseau social a racheté un milliard de dollars en avril 2012.

En parallèle à cette publication, le conseil d'administration a proposé de créer une nouvelle catégorie d'action sans droit de vote, l'objectif étant de consolider le contrôle de la société par Mark Zuckerberg, à l'image de Google il y a quelques années. Si cette mesure est approuvée à l'Assemblée générale du 20 juin, chaque détenteur d'une action de classe A ou B recevra deux actions de classe C sous la forme d'un dividende. Ces titres pourront notamment être employés pour procéder à des acquisitions sans modifier le contrôle du fondateur sur sa création.