DUBAI, 2 mars (Reuters) - Les autorités iraniennes ont décidé de surveiller les huit millions de comptes Facebook du pays grâce à un nouveau logiciel et veilleront à ce que les autres réseaux sociaux n'affichent pas des contenus contraires à la morale islamique, rapportent lundi les médias iraniens.

Le programme "Spider" visant à surveiller les réseaux sociaux tels qu'Instagram, Viber et WhatsApp, va être renforcé, indique le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI ou pasdarans).

Le Centre d'investigation du crime organisé, une branche du CGRI, accuse Facebook de diffuser des contenus immoraux et annonce l'arrestation de plusieurs utilisateurs.

" essaie de pousser ses utilisateurs vers des contenus immoraux via son système de suggestion, en leur faisant choisir des contenus nocifs, décadents et obscènes plutôt que des sujets bénéfiques et à visée éducative", déclare le CGRI dans un communiqué cité par la télévision d'Etat et d'autres médias iraniens.

En Iran, l'accès aux réseaux sociaux Facebook, Twitter et YouTube est bloqué mais l'interdiction est facilement contournée par les Iraniens via l'utilisation de réseaux privés de type VPN.

Les utilisateurs sont très surveillés. L'an dernier, six personnes qui avaient diffusé une vidéo les montrant en train de chanter et danser sur la chanson "Happy" de l'Américain Pharrell Williams avaient été arrêtés.

Les réseaux sociaux sont également utilisés pour tester les interdits vestimentaires ou pour organiser des manifestations, comme en 2009 contre le précédent gouvernement. (Sam Wilkin et Mehrdad Balali; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Tangi Salaün)

Valeurs citées dans l'article : Twitter Inc, Google Inc, Facebook Inc