JPMorgan a réitéré sa recommandation Surpondérer et son objectif de cours de 54 euros sur Faurecia, qui a publié des résultats au second semestre 2015 supérieurs aux attentes du broker. L'équipementier automobile a fait part d'un dividende de 65 cents par action alors que l'analyste tablait sur 52 cents. Par ailleurs, pour l'exercice 2016, le broker et le consensus prévoient une marge opérationnelle de 4,6% alors que le groupe a indiqué une fourchette comprise entre 4,6% et 5%.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Huitième équipementier automobile mondial, de « rang 1 », leader ou co-leader sur chacun de ses principaux segments d’activité (techniques de contrôle des émissions pour 36 % des ventes, composants pour sièges pour 28 %, systèmes d’intérieurs pour 25 % et extérieurs des automobiles) ;
- Positionnement sur des secteurs extrêmement porteurs : allégement des composants, réduction des émissions de CO2, solutions de plateformes modulaires ;
- Diversification du portefeuille clients, Volkswagen (25 % des ventes) étant le premier client du groupe devant Ford (14,5 %, 2ème client en Chine), Peugeot (14 %), Renault-Nissan (11 %), General Motors (8 %), Daimler (7%) et BMW (6 %);
- Internationalisation croissante, la part de l’Europe hors France ayant été ramenée à 42 % des ventes contre 77 % en 2008, devant l’Amérique du nord (19 % des ventes), 11 % en Asie (dont 17 usines et 4 centres de R&D en Chine) et 4 % en Amérique latine ;
- Stratégie fondée sur 3 vecteurs : priorité à l’Asie avec un objectif de 4 Mds€ de ventes en 2018, redressement en Amérique et focus sur les produits à forte valeur ajoutée – sièges et technologies de contrôle des émissions ;
- Retour à la distribution de dividendes et maîtrise de l’endettement.

Les points faibles de la valeur
- Contexte tendu en Amérique du Sud et marché européen stabilisé à un niveau très bas ;
- Difficultés de l’actionnaire principal, PSA et profitabilité encore insuffisante en Amérique du nord ;
- Forte contraction de la production automobile en Amérique latine ;
- Valeur de retournement relativement chère en Bourse à ses plus hauts depuis 17 ans.

Comment suivre la valeur
- Activité dépendant entièrement des commandes des constructeurs et donc de la santé du marché automobile, par nature très cyclique ;
- Initiative de renforcement de la culture d’entreprise, « Being Faurecia », focalisée sur l’autonomie, le développement des talents et les valeurs d’entreprenariat ;
- Objectifs 2016 : hausse des ventes à plus de 21 Mds€, basculement du chiffre d’affaires de l’Europe vers l’Asie, cible prioritaire du groupe qui vise une implantation de 60 sites en Chine en 2016 (19 % des ventes attendues), et vers les Etats-Unis (objectif de 26 %), chiffre d’affaires supérieur à 21 Mds€, marge opérationnelle de 4,5 à 5 % ;
- Avancée des partenariats industriels avec Volkswagen, Ford et Renault demandeurs de plateformes modulaires générateurs de contrats à long terme pour les fournisseurs ;
- Retombées du partenariat avec le 2ème constructeur chinois Donggfeng, avec qui est créée une société commune à 50-50 ;
- Réalisation des objectifs 2015 d’une hausse de 5 % du chiffre d’affaires, d’un relèvement à plus de 4 % des marges opérationnelles et d’un cash flow net positif ;
- Spéculation régulière sur une vente de sa participation par Peugeot (51,7 % du capital).

Automobile - Equipementiers
L’autonomie et la connectivité sont les deux grands enjeux pour les équipementiers automobiles. Le Boston Consulting Group évalue à 42 milliards de dollars le marché potentiel de la seule connectivité à horizon 2025. Les français Faurecia et Valeo ont profité du dernier salon de Francfort pour dévoiler leurs ambitions dans ce domaine, avec la présentation de nouveaux produits. Valeo considère se situer parmi les meilleurs intervenants en matière d'autonomie, car il s’est investi dans ce créneau avant ses concurrents. Les équipementiers ne souhaitent néanmoins pas récolter des informations à des fins de traitement (« big data »), ce qui exigerait de leur part de nouvelles compétences.