Evoquant un marché décevant aux Etats-Unis, le numéro un mondial de la messagerie express a précisé que son bénéfice par action trimestriel serait inférieur aux attentes du marché comme à sa propre prévision.

"Il est clair que nos résultats financiers ont été décevants au cours de ce trimestre", dit le directeur général, David Abney, dans une notification aux autorités boursières. "Si les clients ont bénéficié d'un service de haute qualité, cela a eu un coût pour UPS."

"A l'avenir, nous allons réduire nos coûts d'exploitation et mettre en place de nouvelles stratégies de prix durant la période du pic d'activité", a-t-il ajouté.

UPS a également annoncé que la croissance de son bénéfice par action attendu en 2015 serait légèrement inférieure à son objectif à long terme de 9% à 13%.

FedEx, son principal rival, a pour sa part réaffirmé ses prévisions de bénéfices pour son exercice fiscal 2015 s'achevant le 31 mai.

En 2013, UPS et FedEx avaient souffert pendant la saison des fêtes d'une explosion tardive des commandes sur internet, face à laquelle ils s'étaient retrouvés incapables d'acheminer quelque deux millions de colis à la veille de Noël.

L'an dernier, les deux groupes ont donc amélioré leur coordination avec les distributeurs pour éviter un tel engorgement, ce qui s'est traduit pour UPS par 500 millions de dollars d'investissements.

Or, a-t-il expliqué vendredi, la hausse des volumes de colis à expédier le jour du "Cyber Monday", censé marquer le pic des achats en ligne, et le 22 décembre a été moins marquée qu'anticipé, d'où une baisse de la productivité.

"Je pense qu'UPS était tellement préoccupé par les ratés de 2013 qu'il a trop anticipé pour 2014, qu'il a dépensé beaucoup d'argent et embauché trop de personnel pour gérer un pic d'activité qui s'est révélé moins important que prévu", dit Helane Becker, analyste chez Cowen & Company.

Le groupe s'attend donc désormais pour le quatrième trimestre à un bénéfice par action d'environ 1,25 dollar. Le consensus donnait jusqu'à présent 1,47 dollar.

(Nick Carey, Marc Angrand et Claude Chendjou pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : FedEx Corporation, United Parcel Service, Inc.