FedEx dispute à Accenture la dernière place du S&P 500 après ses résultats trimestriels : le titre du groupe de messagerie et de logistique perd 2,72% à 193,33 dollars. En fait, la publication d'une performance mitigée au deuxième trimestre semble surtout offrir aux investisseurs un prétexte pour des prises de bénéfices. En effet, dans le sillage d'indices américains aux plus hauts historiques, le titre FedEx a atteint la semaine dernière un sommet de 201,02 dollars et gagne près de 30% depuis le début de l'année.

Sur la période de trois mois close fin novembre, FedEx a enregistré un bénéfice net de 700 millions de dollars au second trimestre, en croissance de 1,3%, soit 2,59 dollars par action. Sur une base ajustée, le bénéfice par action du groupe de messagerie s'est élevé à 2,80 dollars, 11 cents sous le consensus Zacks Investment Research.

Sa rentabilité a également baissé de 1,3 point à 7,8%, en raison notamment de la contreperformance de sa division FedEx Ground. Cette dernière est la principale contributrice à la marge du groupe et a enregistré au deuxième trimestre son plus faible niveau de rentabilité depuis le troisième trimestre 2008, à 10,5%. FedEx a concédé de gros investissements dans son réseau ce qui s'est traduit par une hausse des coûts pour FedEx Ground.

Toutefois, la situation du groupe, et notamment de FedEx Ground, devrait se normaliser d'ici la fin de l'exercice. En effet, le groupe de messagerie a maintenu sa prévision d'un bénéfice par action annuel compris entre 11,85 et 12,35 dollars, ce que JPMorgan et Credit Suisse voient comme la preuve que la marge de FedEx Ground va s'améliorer et que les lourds investissements vont avoir un impact positif sur l'activité.

Si cette perspective plutôt encourageante a été ignorée par les investisseurs, il en est de même pour l'annonce d'une croissance de 19% du chiffre d'affaires de FedEx au deuxième trimestre. Ce dernier s'est élevé à 14,9 milliards de dollars. Les analystes anticipaient 14,88 milliards.