"Dans la mesure où l'essentiel des faits s'est déroulé en Allemagne, nos investigations dépendent de la bonne volonté des autorités judiciaires allemandes et/ou de la société Volkswagen AG", notent les juges dans ce courrier aux parties civiles daté du 27 juillet.

Pour l'heure, le groupe a refusé de s'exprimer lors d'une audition en tant que témoin assisté et toute nouvelle audition des responsables du groupe est suspendue à une décision en appel sur un recours intenté par Volkswagen quant à la traduction des pièces du dossier en allemand. Le jugement de la cour d'appel de Paris est attendu en septembre.

En parallèle, l'enquête pâtit également d'un manque de coopération de la part du parquet allemand, qui "considère que la communication d'éléments de leur enquête aux juges français risquerait de perturber gravement l'avancée de leurs investigations".

Trois demandes officielles de documents au procureur du tribunal de Brunswick n'ont pas abouti, notent les trois juges d'instruction français saisis du dossier.

Ils annoncent cependant aux parties civiles la convocation d'une nouvelle mission d'expertise pour approfondir les travaux rendus en avril 2017, "dont la mission vous sera notifiée prochainement".

L'Institut supérieur de l'automobile et des transports (Isat) devrait remettre cet automne son rapport final sur le dieselgate en France, après avoir mené des tests complémentaires.

Le parquet de Paris a ouvert en 2016 et 2017 des informations judiciaires pour tromperie aggravée visant les dispositifs de gestion des émissions polluantes des véhicules diesel de Volkswagen, Renault, PSA et FiatChysler.

(Emmanuel Jarry, avec Julie Carriat, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault, Volkswagen, Fiat Chrysler Automobiles