La dette industrielle nette a diminué à 4,2 milliards d'euros à fin juin contre 5,1 milliards trois mois auparavant mais elle reste supérieure au consensus des analystes qui la donnaient à 3,9 milliards.

"C'est bien de voir les solides marges en Amérique du Nord et en Amérique latine qui alimentent le bénéfice mais le marché avait anticipé une réduction de dette un peu plus importante", commente un trader à Milan.

L'action FCA a baissé en Bourse de Milan dans un premier temps avant de se redresser et de gagner 0,4% vers 13h20 GMT.

FCA a rééquipé certaines de ces usines aux Etats-Unis pour augmenter la production de SUV et de camions, alors qu'il a stoppé la fabrication de certains modèles de berlines non rentables afin de consolider ses finances dans un marché automobile américain qui marque le pas.

L'amélioration, ou au moins le maintien, des marges sur le marché américain, où Fiat réalise encore la majeure partie de son bénéfice, est l'un des principaux objectifs de Sergio Marchionne, l'administrateur délégué du constructeur italo-américain.

Le bénéfice d'exploitation ajusté en Amérique du Nord a augmenté de 8,4%, un record, contre +7,9% il y a un an, en dépit d'une baisse des ventes et des livraisons.

Le septième constructeur automobile mondial a fait état d'un bénéfice d'exploitation ajusté au deuxième trimestre de 1,87 milliard d'euros, légèrement au-dessus du consensus Reuters qui le donnait à 1,81 milliard d'euros.

La rentabilité s'est également améliorée en Europe grâce à Alfa Romeo et à ses modèles Giulia et Stelvio. La marge de la marque de luxe Maserati a, elle, plus que doublé à 14,2%, soutenue par la solide demande pour son premier SUV, le Levante.

Le bénéfice net, à 1,16 milliard d'euros, dépasse plus nettement le consensus, qui ressortait à 841 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires est resté globalement stable à 27,9 milliards d'euros contre 28,9 milliards attendu par le consensus.

Fiat Chrysler a confirmé vouloir réduire de moitié sa dette nette cette année, qui représentait 4,6 milliards d'euros à la fin 2016. Le constructeur a également réitéré son objectif d'une hausse d'au moins 15% de son bénéfice d'exploitation ajusté.

Mais l'ombre des conséquences de la plainte déposée en mai par le département américain de la Justice contre FCA plane toujours. Les autorités américaines reprochent au constructeur d'avoir utilisé dans 104.000 véhicules diesel vendus depuis 2014 un logiciel de manipulation des tests d'émissions polluantes.

(Agnieszka Flak, Marc Joanny et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)