"Pouvez-vous nous présenter Figeac Aero, la société que vous avez créée en 1989 et introduite en bourse fin 2013 ?
Figeac Aero est un acteur reconnu de la sous-traitance aéronautique que ce soit pour la production de pièces élémentaires de grandes dimensions, de pièces moteurs, de pièces précises ou pour la réalisation de sous-ensembles. Nous travaillons avec tous les acteurs de l’industrie : équipementiers, sous-ensembliers et constructeurs sur des programmes tels que l’A350 et l’A320. La société, rentable deuis 10 ans, emploie 1600 personnes dont plus d’un millier en France. Nous sommes entrés en Bourse fin 2013 afin d’accélérer notre développement en France et l’international. Ainsi trois filiales ont été ouvertes ces dernières années, deux en France et une en Tunisie, et nous envisageons de nouvelles implantations au Mexique et au Maroc. L’objectif est à la fois de rester à proximité des donneurs d’ordres et de pouvoir produire de gros volumes en zone low cost ou en zone dollar, tout en conservant l’excellence industrielle développée sur notre site de Figeac.

Quelles sont vos objectifs financiers à court et moyen terme ?
Nous avons annoncé un objectif de 205 millions de chiffre d’affaires pour l’exercice 2014-2015 (contre 164 millions sur le dernier exercice, clos fin mars, ndlr). Cet objectif sera atteint et même dépassé. Nous devrions également faire mieux que prévu en termes de marge (Ebitda), à au moins à 24% contre les 23% annoncés. Par ailleurs nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux à moyen terme dont un chiffre d’affaires de 360 millions en 2018.

Votre outil industriel est-il calibré pour absorber cette forte croissance ?
Notre outil industriel est déjà calibré pour un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. Tous les investissements que nous prévoyons de réaliser dans les mois à venir serviront à aller au-delà. Ils concernent notamment le contrat avec Snecma (Groupe Safran) qui nécessite une montée en charge progressive. Je tiens à préciser que nous réaliserons ces investissements tout en maintenant notre niveau de marge aux niveaux actuels.

Prévoyez-vous de faire appel au marché en 2015 ?
Nous prévoyons de faire appel au marché au cours des prochaines années. Il n’est pas exclu que cela soit en 2015, notamment si des opportunités de croissance externes s’offrent à nous. Nous souhaitons également renforcer nos fonds propres même si la société garde un niveau d’endettement très raisonnable pour le secteur. Le gearing (ratio dette nette/ fonds propres) est de 1,3.

Compte tenu de vos résultats et de ces perspectives favorables, comment expliquez-vous la stagnation de votre cours de Bourse depuis l’IPO ?
Nous sommes globalement satisfaits de notre cours de bourse, même s’il ne reflète pas à notre sens la performance industrielle et commerciale de l’entreprise. Peut-être devons nous communiquer davantage et mieux auprès de la communauté financière. Nous sommes encore en phase d’apprentissage. En termes de résultats nous réfléchissons à publier les chiffres d’affaires trimestriels et non plus seulement semestriels (ndlr : Figeac Aero publiera son chiffre d’affaires du premier semestre dans la semaine du 17 novembre 2014)."