MILAN, 29 juillet (Reuters) - Le groupe de défense italien Finmeccanica a déclaré mardi être parvenu à un accord pour mettre un terme aux poursuites engagées à son encontre par la justice italienne pour des accusations de corruption à l'occasion de la vente d'hélicoptères en Inde.

Le groupe a souligné que cet accord ne valait pas reconnaissance d'agissements répréhensibles.

L'Inde avait annulé en janvier une commande de 12 hélicoptères construits par AugustaWestland, filiale de Finmeccanica, pour un montant de 560 millions d'euros, en mettant en avant un manque d'intégrité lié aux soupçons de corruption.

L'Inde, où un certain nombre de contrats de défense sont sujet à des soupçons de corruption ces deux dernières décennies, avait pris livraison de trois hélicoptères avant que le contrat ne soit rompu.

Finmeccanica a précisé que les procureurs en charge du dossier avaient interrompu leurs investigations concernant le contrat et qu'AugustaWestland ne serait passible que d'une amende symbolique devant les tribunaux.

"La décision ne revient en aucun cas à admettre de quelconques agissements répréhensibles ou une responsabilité", a souligné le groupe de défense.

Il a ajouté que la décision avait été prise "au vu de la réorganisation en cours au sein du groupe Finmeccanica pour recentrer les énergies sur l'entreprise et sur les opportunités de marché de par le monde".

L'ex-PDG de Finmeccanica Giuseppe Orsi et l'ex-directeur général d'AgustaWestland Bruno Spagnolini sont poursuivis pour corruption internationale et falsification de factures, ce qu'ils ont nié à plusieurs reprises. Un verdict est attendu en octobre.

Un juge italien a émis ce mois-ci des mandats d'arrêt contre un consultant britannique et un avocat indien accusés d'avoir joué un rôle dans ce dossier. Leurs avocats rejettent ces accusations.

(Agnieska Flak et Isla Binnie, Marc Joanny et Wilfrid Exbrayat pour le service français)