À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,16% à 5.380,77 points vers 09h15 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,04%.

A Londres, le FTSE prend 0,22%, un net repli du sterling favorisant ses valeurs exportatrices.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 sont quasiment inchangés, le Stoxx 600 reculant pour sa part de 0,1%.

La plus forte baisse sectorielle est pour les très volatiles ressources de base, dont l'indice Stoxx abandonne 1,18% avec le repli des cours des métaux, victimes de prises de profits en dépit d'une statistique positive sur l'activité des services en Chine.

Les valeurs technologiques reculent encore un peu (-0,16%) dans le sillage du repli du secteur en Asie et à Wall Street.

AMS perd 1,88% et STMicroelectronics cède 1,13%. Les deux valeurs, en forte hausse depuis le début de l'année, avaient grimpé lundi sur des éloges de Barclays.

Déjà perceptibles le mois dernier, les dégagements sur le secteur technologique se sont accentués avec les progrès enregistrés aux Etats-Unis par le projet de réforme fiscale, considéré comme plus favorable aux valeurs financières et de la distribution.

Ce mouvement de rotation sectorielle a pesé sur le S&P 500 et le Nasdaq lundi soir, le Dow Jones terminant pour sa part dans le vert.

PAS D'ACCORD SUR LE BREXIT

Les sénateurs américains ont adopté samedi un projet de réforme fiscale, étape clé de la mise en oeuvre de l'une des principales promesses de Donald Trump. Cette avancée a permis de doper le dollar et les rendements obligataires et elle a soutenu la hausse des Bourses européennes lundi.

Le Sénat et la Chambre des représentants doivent désormais s'accorder sur un texte commun afin de permettre une adoption définitive de la réforme du Code des impôts.

Sur le marché des changes, le dollar progresse très légèrement face à un panier de devises de référence, dont l'euro, qui se traite autour de 1,1845 dollar.

La devise unique a peu réagi à la publication des indices PMI composite dans la région. Celui de la zone euro est ressorti conforme à la première estimation, à 57,5, et au plus haut depuis avril 2011.

La livre sterling recule pour sa part de 0,7% face au dollar, à 1,3385, après avoir atteint la veille un pic à 1,3538. Le gouvernement britannique et l'Union européenne n'ont pas réussi à se mettre d'accord lundi sur les modalités de la sortie du Royaume-Uni, en raison notamment d'un désaccord sur l'avenir des relations entre Dublin et l'Irlande du Nord.

PLUS HAUT HISTORIQUE POUR FNAC DARTY

A la hausse en Europe, Fnac Darty se stabilise (+0,6%) après avoir touché en début de séance un plus haut historique à 94,51 euros à la suite de la présentation de son plan stratégique et de l'annonce d'un partenariat avec Carrefour sur les achats en France de produits électroménagers et électroniques grand public.

La plus forte baisse du SBF 120 est pour Neopost, qui chute de 11,17% après avoir fait état de difficultés au troisième trimestre, une sous-performance ponctuelle de son pôle de communication numérique accentuant la baisse de son chiffre d'affaires.

Plus tôt en Asie, le repli du compartiment technologique a pénalisé l'indice Nikkei à Tokyo, qui a clôturé en repli de 0,37%. L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a également reculé de 1%, plombé par le repli de plus de 3% du géant technologique Tencent.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont orientés légèrement à la baisse, en dépit des anticipations d'un repli des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis.

"Les contrats sur le Brent et le WTI ont testé et échoué à franchir des résistances majeures et tous les regards sont désormais tournés vers les chiffres des stocks de brut aux Etats-Unis", indique Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.

Les opérateurs de marché prendront connaissance à 21h30 GMT des chiffres publiés par l'American Petroleum Institute (API) avant ceux publiés tous les mercredis à 15h30 GMT par l'Energy Information Administration (EIA).

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal

Valeurs citées dans l'article : Neopost, Fnac Darty