À Paris, le CAC 40 perd 0,6% à 5.356,79 points vers 11h50 GMT et à Francfort, le Dax cède 0,61%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,41%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,51% et le Stoxx 600 de 0,49%.

Londres se distingue avec une hausse de 0,11% pour le FTSE 100, avantagé par la baisse de la livre sterling.

Les futures sur les principaux indices américains signalent une ouverture en ordre dispersé avec un gain de 0,2% pour le Dow Jones, une quasi-stabilité pour le Standard & Poor's 500 et un recul de 0,4% pour le Nasdaq Composite, fortement pondéré en valeurs technologiques.

Lundi, le Dow a inscrit un record avec le soutien des valeurs bancaires et des distributeurs, portés par l'espoir d'une nette réduction de l'impôt sur les sociétés.

En Europe, les technologiques figurent parmi les secteurs les plus lourdement pénalisés par le repli général, avec une baisse de 1,05% pour leur indice sectoriel Stoxx.

Le compartiment de la santé et de la pharmacie, également désavantagé par la rotation sectorielle, cède 1,11% mais la plus forte baisse est pour les matières premières (-1,46%) avec le recul marqué des cours de plusieurs métaux de base, comme le nickel (-2,20%) ou le cuivre (-2,23%).

Les banques, qui avaient pris près de 1,3% lundi après le vote du Sénat américain, sont reparties à la baisse et cèdent 0,37%.

A l'opposé, les secteurs défensifs progressent, à l'instar de l'immobilier (+0,45%), de l'alimentation (+0,21%) et des services aux collectivités ("utilities") (+0,19%). Unibail Rodamco est en tête du CAC 40 avec une hausse de 0,57% et Danone n'est pas loin avec un gain de 0,5%.

LA LIVRE STERLING SOUFFRE À NOUVEAU DES DOUTES SUR LE BREXIT

Fnac Darty (+2,32%) affiche pour sa part la meilleure performance du SBF 120 après la confirmation d'une alliance dans les achats avec le géant Carrefour (-0,50%) et la présentation de son plan stratégique.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise après sa hausse marquée de la veille, la prudence reprenant le pas sur l'enthousiasme suscité par le vote des sénateurs américains vendredi soir. L'euro se traite autour de 1,1870 dollar.

La livre sterling, elle, cède 0,5% face au billet vert comme face à l'euro, victime des incertitudes sur le Brexit. L'échec à la dernière minute lundi des discussions à Bruxelles entre la Première ministre britannique, Theresa May, et les négociateurs de l'Union, notamment sur le dossier politiquement délicat de la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, a déçu les espoirs de nombreux cambistes.

"Tant que la question de la frontière irlandaise ne sera pas résolue, le sterling devrait rester dans le rouge", commente David Madden, analyste marché chez CMC Markets UK, qui note aussi le mauvais chiffre de l'indice PMI Markit des services au Royaume-Uni, en net recul en novembre à 53,8 contre 55,6.

Aux Etats-Unis, la séance sera animée entre autres par l'indice ISM des services pour le mois de novembre et par les statistiques de la balance commerciale d'octobre.

Le marché pétrolier, lui, peine à se stabiliser après l'annonce d'une hausse de la production des Etats-Unis en septembre, venue contrer la perspective d'une poursuite en 2018 du plafonnement de l'offre des principaux autres grands producteurs.

Le prix du baril de Brent revient vers 62 dollars, celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) vers 57 dollars.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand