Le groupe mexicain, qui avait cédé ses bières à Heineken en 2010 en échange d'actions du brasseur néerlandais, a précisé avoir cédé ses titres du groupe et de sa maison mère à des investisseurs institutionnels hors du Mexique à l'occasion d'un placement accéléré effectué au prix de 84,50 euros.

"Fomento Economico Mexicano (...) annonce avoir effectué la cession d'intérêts combinés de 5,24% dans le groupe Heineken", lit-on dans un communiqué.

Dans le détail, Femsa a cédé 3,9% du capital de Heineken au prix de 84,50 euros, soit un produit de 1,9 milliard d'euros, et 2,67% du capital de la maison mère Heineken Holding à 78 euros par action, pour une valeur de 600 millions d'euros.

L'opération ramène sa participation dans Heineken NV à 8,63% contre 12,53% précédemment tandis que sa participation dans Heineken Holding passe de 14,94% à 12,26%, avec effet au 21 septembre.

A la Bourse d'Amsterdam, Heineken Holding cède 5,00% à 78,66 euros et Heineken NV 4,20% à 83,91 cède 3,96% vers 07h55 GMT, les deux plus fortes baisses de l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 qui abandonne 0,1% à ce stade.

JP Morgan Securities, Morgan Stanley & Co. et UBS ont effectué le placement pour le compte de Femsa, qui avait pour banque conseil Nomura International.

Le groupe mexicain, qui a conservé des activités d'embouteillage et de distribution après la vente de ses actifs de production à Heineken, conservera un siège au conseil d'administration de Heineken Holding et deux au conseil de surveillance de Heineken NV.

L’Arche Green, le véhicule d'investissement par lequel la famille Heineken contrôle Heineken Holding, a annoncé son intention de racheter pour 200 millions d'euros d'actions à un prix qui reste à déterminer, "soulignant ainsi l'engagement de long terme de la famille Heineken envers le groupe Heineken".

Carlos Salazar Lomelin, le directeur général de Femsa, a souligné que le groupe mexicain conservait une opinion "très positive" sur Heineken et que son désengagement partiel ne devait pas être interprété comme un désaveu.

La vente permettra à Femsa de profiter de nouvelles dispositions fiscales avantageuses sur les rapatriements de fonds au Mexique, en application d'un décret entré en vigueur début 2017, a-t-il expliqué. "Conformément au décret, nous prévoyons d'investir le produit de la vente au Mexique afin d'y soutenir nos projets de croissance dans les prochaines années."

(Gabriel Stargardter, avec les contributions d'Anthony Deutsch, de Philip Blenkinsop et de Dave Graham, Véronique Tison pour le service français)