La foncière, solidement ancrée en France, en Allemagne, en Italie - qui représentent 62% de son patrimoine de 21 milliards d'euros - ainsi qu'en Espagne, entend par ailleurs accélérer le développement de nouvelles offres autour du "coworking" (partage de bureaux), déjà expérimenté à Paris et à Marseille.

Elle entend se lancer également dans le "coliving" en Allemagne, un marché potentiellement très rentable, où FdR compte proposer d'ici 2022 quelque 3.000 chambres en colocation contre une vingtaine au démarrage aujourd'hui, a déclaré à Reuters Tugdual Millet, directeur financier du groupe.

Le profit attendu sur les espaces flexibles et de coworking est supérieur de 30% au loyer équivalent et, en Allemagne, les revenus des logements en colocation dépassent de plus de 50% ceux des logements traditionnels.

PAS DE CONTACT AVEC ICADE

En 2018, le groupe se donne pour objectif une progression des loyers à périmètre constant de l’ordre de 2,5% contre 2,0% l'an dernier.

En 2017, le groupe a dégagé un résultat net récurrent de 391 millions d'euros, en hausse de 10% qui se compare à un objectif - relevé en juillet 2017 - de plus de 7%.

Alors que des rumeurs d'intérêt de FdR pour Icade avaient circulé le mois dernier dans la presse, Tugdual Millet a déclaré que son groupe n'avait pas eu de contact avec cette autre foncière, ni avec son actionnaire principal, la Caisse des dépôts.

"S'il y a des opérations de croissance qui se présentent, nous regarderons", a-t-il observé. "Notre objectif principal est de faire croître nos résultats et nous avons la capacité de nous développer en interne", a-t-il souligné.

Depuis le début de l'année, le titre accuse un repli de 8% (contre +14% en 2017), en ligne avec celui de l'indice sectoriel européen (-8,3%).

(Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Icade, Foncière des Régions