Le spécialiste allemand des dialystes projette dorénavant une croissance du CA de 5% à 7% à taux de change constant et non plus de l'ordre de 8%.

Les médicaments calcimimétiques, destinés aux patients dialysés pour contrôler les niveaux de calcium et empêcher une calcification des artères, étaient administrés sous forme de comprimés jusqu'au début de l'année mais ils sont maintenant disponibles par injection.

Cela veut dire qu'ils ne sont plus remboursés de la même façon par le programme Medicare et c'est pourquoi FMC a dû transférer ces traitements de son pôle pharmaceutique vers celui de la dialyse.

Toutefois, les dosages dans le contexte d'une dialyse sont moins élevés que FMC ne le pensait parce que les prescriptions sont devenues plus précises, ce qui se traduit par moins de vente en volume.

"En raison d'une réduction plus nette que prévu des dosages de ces médicaments en environnement clinique contrôlé, nous expérimenterons un contrecoup sur la croissance du CA de l'exercice 2018", explique le président du directoire Rice Powell.

FMC a toutefois confirmé l'objectif d'une hausse de 13% à 15% du bénéfice net annuel à taux de change constant.

Le laboratoire a également publié des résultats du premier trimestre provisoires. Le CA est en hausse de 2% à 3,976 milliards d'euros à taux de change constant, tandis que le bénéfice net est stable à 279 millions d'euros.

Les résultats définitifs seront publiés le 3 mai.

FMC a aussi annoncé dimanche avoir définitivement renoncé à son projet de fusion avec le fabricant américain de médicament génériques liquides Akorn, dont il avait mis en doute en février l'intégrité des données publiées.

Samedi, le groupe allemand avait annoncé la vente à un consortium emmené par le fonds de capital investissement Summit Partners de sa participation majoritaire dans Sound Inpatient Physicians Holdings pour 2,15 milliards de dollars (1,75 milliard d'euros).

Il compte réaliser une plus-value imposable de l'ordre de 800 millions d'euros sur cette opération qui doit être bouclée en fin d'année.

Fresenius avait acquis cette participation dans Sound Inpatient, société américaine spécialisée dans les soins d'urgence, en 2014 pour 600 millions de dollars, voulant à l'époque proposer des services connexes à la dialyse rénale.

Sound Inpatient, qui emploie 3.500 personnes, a réalisé un chiffre d'affaires représentant l'équivalent de quelque 1,25 milliard d'euros en 2017 et dégagé un bénéfice d'exploitation de l'ordre de 90 millions d'euros.

(Victoria Bryan et Caroline Copley; Wilfrid Exbrayat et Tangi Salaün pour le service français)