"Cela peut paraître paradoxal: au Royaume-Uni, c'est sans doute le pays où on a les perspectives de signatures les plus importantes aujourd'hui", a fait valoir son directeur financier Elie Girard à l'occasion de la publication du chiffre d'affaires trimestriel de la SSII.

Le groupe dirigé par Thierry Breton a fait état mardi d'un "book to bill" de 105% sur les neuf premiers mois de l'exercice, aidé par un taux exceptionnellement élevé pour un troisième trimestre (96%), alors que le quatrième trimestre s'annonce "dynamique".

Atos a publié dans un communiqué une croissance organique de 2,5% à 3,002 milliards d'euros au troisième trimestre, grâce à son pôle big data et cybersécurité et par sa filiale cotée de paiements Worldline.

Sa division d'infrastructures et de gestion de données, qui assure plus de la moitié de ses ventes, a limité sa hausse de 0,9%, pénalisé par la réinternalisation partielle d'un contrat avec la BBC et l'impact résiduel d'Unify racheté à Gores et Siemens début 2016 et dont Atos compte redresser la croissance au quatrième trimestre comme prévu.

Pour cette année, Atos confirme viser une croissance organique supérieure à 2%, en ligne avec son objectif d'un rythme annuel moyen de 2-3% sur la période 2017-2019, la progression à taux de change constants pour 2017 étant ajustée à la hausse à plus de 10% au lieu d'environ 9,5%.

Le groupe réaffirme aussi anticiper cette année une marge opérationnelle d'environ 10% (et environ 11% en 2019 avant mise en oeuvre des normes comptables IFRS-15) et un taux de conversion de cette marge en flux de trésorerie disponible compris entre 55% et 58% (environ 65% en 2019).

Sur le front de la croissance externe, Atos regarde des "petites, moyennes et grosses" acquisitions, a dit Elie Girard, sans souhaiter faire de commentaire sur un intérêt du groupe pour T-Systems, division de conseil en technique et en communication de Deutsche Telekom qui pourrait en céder une partie, selon la presse allemande.

(Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot)

par Cyril Altmeyer

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Deutsche Telekom, Worldline