Tokyo (awp/afp) - Fujifilm Holdings a annoncé jeudi un accord de rachat au laboratoire pharmaceutique Takeda d'une importante filiale, Wako Pure Chemical, dans le cadre d'une réorganisation menée par le patron français de Takeda, Christophe Weber.

Fujifilm va lancer en février prochain une offre publique d'achat amicale sur Wako via laquelle Takeda va céder toutes les parts qu'il détient dans cette entité.

Le montant de l'OPA est fixé à 154,7 milliards de yens (1,25 milliard d'euros au cours actuel) et la conclusion soumise à l'approbation des autorités de la concurrence.

La cession de Wako Pure Chemical Industries est un fait notable pour les Japonais car cette société partage une histoire de près d'un siècle avec Takeda dont les origines remontent à 1781. Elle a été créée en 1922 pour héberger une partie des activités chimiques de Takeda, un patronyme qui figurait dans sa raison sociale jusqu'à 1947.

Mais Takeda a désormais d'autres priorités dictées par M. Weber, aux commandes depuis un an et demi.

La cession à Fujifilm Holdings s'inscrit dans une vaste remise à plat, au profit de quelques priorités, dont l'oncologie, les traitements pour les maladies du système digestif ou encore les vaccins.

De son côté, Fujifilm a fait de la santé un de ses piliers pour contrebalancer la perte de vitesse de l'activité photo, même s'il propose toujours quelques appareils haut de gamme salués par les amateurs avertis.

"Nous allons continuer à élargir nos activités en utilisant les technologies et produits de Wako en combinaison avec les nôtres", a écrit Fujifilm dans un communiqué.

Le groupe estime en outre possibles "d'importantes synergies, particulièrement dans le domaine de la médecine régénérative et les diagnostics in-vitro", a précisé l'ex-grand nom de la photo.

Fujifilm, qui a récemment investi dans un laboratoire chinois, a tenté auparavant, en vain, d'acquérir l'activité médicale de Toshiba, finalement tombée dans l'escarcelle de Canon qui cherche aussi à moins dépendre de la photo.

La firme a fait ses débuts dans le secteur médical il y a plusieurs décennies avec les appareils à rayons X utilisant des films radiographiques, avec des composés proches de ceux employés pour la photo, mais a élargi depuis sa palette pour couvrir tout l'éventail, de la prévention aux médicaments en passant par les outils de diagnostic, la parapharmacie et les soins de peau.

afp/buc