Gameloft (+2,07% à 4,93 euros) se classe parmi les plus fortes hausses SBF 120, les comptes de l'éditeur de jeux vidéo pour supports mobiles (tablettes et smartphones) pourraient avoir atteint un point bas au premier semestre. Le groupe a dévoilé des résultats dégradés mais sans surprise après avoir lancé un profit warning pour 2014 fin juillet.

Pénalisé par l'absence de nouveaux produits majeurs, son résultat opérationnel courant a chuté de plus de 85% à 1,6 million d'euros entre janvier et juin. Le chiffre d'affaires s'est, lui, établi à 111,3 millions d'euros, en hausse de 10% à taux de change constant et de 2% à données publiées. Plus de 95% du chiffre d'affaires du a été réalisé par les jeux du back catalogue, c'est-à-dire par les jeux lancés avant l'exercice en cours.

S'exprimant à propos des perspectives, le PDG Michel Guillemot, s'attend à ce que le groupe renoue « dès le quatrième trimestre 2014 avec un rythme soutenu et régulier de sorties de nouveaux jeux, ce qui devrait permettre à la société d'accélérer à nouveau sa croissance ». Son activité devrait bénéficier du lancement de 4 à 7 jeux, dont Cars, selon CIC Securities.

L'éditeur jeux vidéo pour supports mobiles (tablettes et smartphones) a par ailleurs confirmé ses objectifs d'un chiffre d'affaires 2014 proche de 245 millions d'euros et d'un résultat opérationnel courant de 15 millions d'euros.

Malgré la hausse de l'action aujourd'hui, les analystes restent prudents sur la valeur. A Conserver, CIC Securities souligne que la question clé des progrès de monétisation des nouveaux jeux n'a pas encore de réponse claire. Il juge ainsi qu'il est encore trop tôt pour revenir sur Gameloft la perspective d'un net rebond des performances en 2015. Ce commentaire fait écho à celui de Portzamparc, qui justifie aussi sa recommandation Alléger par une valorisation encore élevée et la volatilité du secteur.

Rappelant que le groupe se trouve dans une phase de transition vers un business model 100% freemium (jeux gratuits avec éléments optionnels payants), Bryan Garnier & Co reste pour sa part neutre en raison des risques de nouveau report de jeux et d'une concurrence de plus en plus intense.

(C.J)