GameStop chute de 5,84% à 22,24 dollars en dépit de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Cette performance a un grave défaut aux yeux des investisseurs : elle s’explique par le bon démarrage de la nouvelle console de Nintendo, la Switch, qui a soutenu ses ventes de matériels, les problèmes structurels du groupe restant entiers. GameStop est en effet confronté au déclin de son activité historique de distribution de jeux vidéo avec le boom des téléchargements. La nouvelle baisse des revenus de son activité logiciels en est une nouvelle preuve.

En dépit du recul de 8,2% des ventes de cette activité, le chiffre d'affaires du groupe au premier trimestre (clos fin avril) a progressé de 3,8% à 2,05 milliards de dollars, un chiffre supérieur au consensus de 1,97 milliard. Il a été soutenu par le matériel, dont les revenus ont bondi de 24,6%. Les ventes à surface comparable, un indicateur clé du secteur, ont augmenté de 2,3% grâce à l'international : +17,1%.

Le bénéfice net a pour sa part atteint 59 millions de dollars, soit 58 cents par action, contre un bénéfice net de 65,8 millions de dollars ou 63 cents, un an plus tôt. Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 63 cents, soit 12 cents de mieux que les attentes du marché.

En dépit de ces résultats largement meilleurs que prévu, le management n'a pas modifié ses objectifs annuels. Il vise toujours un bénéfice par action compris entre 3,10 à 3,40 dollars par action ainsi qu'un chiffre d'affaires à surface comparable au mieux stable et au pire en repli de 5%. GameStop manque de visibilité sur les livraisons de la Switch pour relever ses prévisions et est confronté au report du jeu "Red Dead Redemption 2", un blockbuster très attendu.