(Précisions, contexte)

BRUXELLES/MOSCOU, 23 avril (Reuters) - Des responsables européens, ukrainiens et russes se rencontreront lundi prochain pour discuter du contentieux gazier entre Moscou et Kiev et tenter de prévenir une suspension des livraisons de gaz russe à l'Ukraine, ont annoncé mercredi les autorités russes.

La Commission européenne a confirmé une telle réunion mais sans en préciser ni le lieu ni la date.

Moscou a presque doublé le prix de son gaz naturel livré à l'Ukraine et menace de suspendre ses fournitures en raison du non paiement par le nouveau gouvernement de Kiev de sa dette envers la Russie.

Dès jeudi, le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, rencontrera à Bratislava le ministre ukrainien de l'Energie, Iouri Prodan, et le ministre slovaque de l'Economie, Tomas Malatinsky, pour tenter de trouver un accord sur la livraison de gaz à l'Ukraine via la Slovaquie. La Russie ne sera pas représentée à cette rencontre.

Les Russes ont annoncé de leur côté que Prodan, son homologue russe Alexandre Novak et Günther Oettinger se réuniraient lundi prochain à Moscou pour discuter du prix du gaz livré à Kiev.

"Nous avons envoyé une lettre à Oettinger pour proposer la tenue de discussions le 28 avril à Moscou", a dit à Reuters un porte-parole du ministère russe de l'Energie.

La date et le lieu de cette rencontre n'ont pas été confirmés par la Commission européenne.

"Aujourd'hui, le commissaire à l'Energie Oettinger a invité les ministres russe et ukrainien, Alexandre Novak et Iouri Prodan, à une première réunion de consultations trilatérales mais la date et le lieu n'ont pas encore été fixés", a simplement dit une porte-parole de la Commission à Bruxelles.

A propos de la réunion de Bratislava jeudi, les trois parties visent à "préparer un protocole d'accord de renversement du sens de circulation du gaz de la Slovaquie vers l'Ukraine", a ajouté la Commission.

Une porte-parole du ministère ukrainien de l'Energie a confirmé mercredi que "(Iouri) Prodan se rendrait demain à Bratislava".

La compagnie publique russe Gazprom affirme que l'Ukraine lui doit 2,2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros) d'arriérés et elle envisage d'exiger des paiements par anticipation pour toute livraison future, ce qui équivaut à une menace de rupture des approvisionnements.

La Russie fournit près d'un tiers du gaz consommé par l'UE. Une partie de cet approvisionnement transite par l'Ukraine. (Barbara Lewis et Vladimir Soldatkin, avec Pavel Poliyuk à Kiev; Bertrand Boucey, Clémence Apetogbor et Guy Kerivel pour le service français)