Moscou (awp/afp) - Les exportations du géant russe Gazprom ont augmenté de plus de 30% en trois ans, permettant à la Russie d'occuper une part de marché record en Europe, a déclaré vendredi le patron de Gazprom Alexeï Miller.

Le géant gazier "détient actuellement une part record du marché gazier européen, 34,7%", s'est félicité M. Miller lors d'un entretien avec le président Vladimir Poutine, à l'occasion des 25 ans du groupe.

Depuis la création du groupe en 1993, ses exportations ont presque doublé, multipliées par 1,9, dont une augmentation de plus de 30% au cours des trois dernières années, a souligné Alexeï Miller .

Selon lui, Gazprom a exporté un volume record vers l'Europe et la Turquie de 194,4 milliards de mètres cubes de gaz en 2017.

Héritier du ministère soviétique de l'industrie gazière, le géant russe Gazprom est devenu une entreprise par actions le 17 février 1993 et fête ce week-end ses 25 ans.

Assis sur 17% des réserves mondiales de gaz et détenant le monopole des gazoducs en Russie, le groupe Gazprom est contrôlé à 50,23% par l'Etat russe souvent présenté comme une puissante arme géopolitique du Kremlin.

Aujourd'hui, le groupe cherche à développer de nouveaux gazoducs, avec le soutien capitalistique des grands groupes européens, pour maintenir sa part de marché, bien que l'UE traîne des pieds.

Bruxelles a bloqué le projet russe South Stream vers le sud européen et se montre réticente face aux projets lancés depuis: TurkStream, via la Turquie, et Nord Stream 2, via la Baltique, que Gazprom justifie par la croissance attendue de la demande européenne ans les années à venir.

En janvier, Gazprom a annoncé que le gazoduc TurkStream serait mis en fonction d'ici fin 2019 suite à l'obtention par Gazprom d'une autorisation de la Turquie pour construire la deuxième ligne du projet dans ses eaux.

Début février, le groupe a annoncé avoir terminé les deux tiers du projet "Force de Sibérie", destiné à transporter du gaz vers l'Asie et notamment la Chine à partir de décembre 2019. L'Asie, marché gigantesque où les prix sont relativement élevés, fait figure de nouvelle cible de Gazprom.

afp/rp