Corrigée des conditions météorologiques, la consommation recule tout de même de 5,4% par rapport à 2013, a précisé la compagnie, dont le réseau couvre environ 80% du territoire français.

L'année 2014 est considérée comme la plus chaude en France depuis que les statistiques météorologiques existent.

La baisse en données ajustées, observée depuis 2010, est principalement due aux mesures d'économies d'énergie et à un "comportement atypique" des consommateurs, a précisé Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, lors d'une présentation à la presse.

Confrontés à la stagnation économique, les consommateurs ont rogné leurs dépenses et fait en sorte de diminuer leur facture énergétique.

La consommation des particuliers et du tertiaire a chuté de 19,2% à 250 TWh l'an dernier, soit un recul de 2,2% après correction climatique, a indiqué GRTgaz, détenu par GDF Suez.

La consommation des clients industriels a davantage résisté, avec une baisse de 6,1% à 121 TWh imputable à la météo clémente mais qui s'inscrit non loin de sa moyenne sur 10 ans, qui est de 125 TWh.

"On était dans une année très exceptionnelle en termes de températures", a déclaré Thierry Trouvé.

"On peut retenir quand même plutôt une bonne nouvelle de cette stabilité d'ensemble de la consommation des clients industriels (...)."

En revanche, la demande en gaz naturel pour la production d'électricité a poursuivi sa baisse en 2014 avec un recul de 34%. Depuis 2011, les volumes de gaz dans la production électrique ont chuté de 60% pour être ramenés à 19 TWh en 2014, a indiqué GRTgaz.

(Michel Rose, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Jean-Michel Belot)