Le producteur et distributeur de gaz et d'électricité a précisé qu'il investirait 700 millions pour pouvoir exploiter jusqu'en 2025 Doel 1, déconnecté depuis février, et Doel 2, qui atteindra 40 ans le 1er décembre 2015.

L'accord conclu avec le gouvernement belge s'accompagne d'une révision à la baisse de la taxe nucléaire imposée à Electrabel, sa filiale, fixée à 200 millions d'euros en 2015 et 130 millions en 2016. Depuis 2012, elle s'élevait à 550 millions par an.

Après avoir dû ajuster à la baisse ses prévisions pour 2015 en mai pour tenir compte de l'indisponibilité plus longue que prévu de deux autres réacteurs belges, Doel 3 et Tihange 2, Engie a en outre confirmé mercredi qu'ils devraient redémarrer le 1er novembre.

L'énergéticien, qui souffre également de la chute des prix du pétrole et du gaz, table toujours pour 2015 sur un résultat net récurrent part du groupe de 2,85 à 3,15 milliards d'euros (à climat moyen en France).

Cette prévision repose sur des estimations de résultat brut d'exploitation (Ebitda) et de résultat opérationnel courant de respectivement 11,55 à 12,15 milliards d'euros et 6,65 à 7,25 milliards.

Engie continue en outre de viser un dividende d'un minimum de 1 euro par action au titre de 2015, payable en numéraire.

La société a enregistré au premier semestre un résultat net part du groupe de 1,1 milliard d'euros (-56%), un résultat net récurrent part du groupe de 1,8 milliard (-12%), un Ebitda de 6,1 milliards (-4,8% en brut, -8,4% en organique) et un chiffre d'affaires de 38,5 milliards (-1,9% en brut, -5,4% en organique).

Engie a cependant souligné qu'il était en avance sur ses objectifs d'économies, que ce soit pour son plan "Perform 2015", réalisé à plus de 50% de l'objectif annuel à fin juin, ou pour son programme de réaction à la chute des prix du pétrole, dont l'objectif est déjà atteint à près de 50% malgré un lancement à la fin du premier trimestre.

Les actionnaires de l'ex-GDF Suez ont par ailleurs validé mercredi la nouvelle dénomination sociale du groupe.

L'action Engie, avant la publication des résultats semestriels, a clôturé mercredi sur un cours de 16,89 euros, accusant un repli de 13% depuis le début de l'année après une hausse de 13,7% en 2014.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)