Gemalto a rejeté hier soir la proposition non sollicitée et conditionnelle d'Atos en vue d'une possible offre recommandée d'acquisition à un prix de 46 euros par action en numéraire (dividende attaché). Quelques minutes plus tard, Atos a toutefois confirmé sa proposition réaffirmant qu'elle "offre aux actionnaires de Gemalto une opportunité immédiate et substantielle de valorisation de leurs actions."

"Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, est mieux positionné en tant qu'entreprise autonome pour poursuivre avec succès son développement et créer de la valeur à long terme pour toutes les parties prenantes, y compris ses actionnaires", a assuré le spécialiste de la sécurité numérique pour justifier son refus.

De plus, Gemalto a estimé que l'offre d'Atos sous-estime sa valeur "de manière significative", ne reflète pas les positions de leader de Gemalto sur des segments à forte croissance, se situe bien en dessous des niveaux de valorisation de sociétés spécialisées dans les activités Gouvernement et Cybersécurité hautement stratégiques et ne reflète pas de manière appropriée un partage équitable des synergies réalisables dans le cadre d'un potentiel rapprochement, et qu'Atos a estimé significatives.

Troisième argument, la proposition n'offre pas de certitudes suffisantes quant à la réalisation de l'opération, compte tenu des clauses conditionnelles substantielles afférentes, et des probables risques d'exécution liés à la transaction proposée, juge Gemalto.

Enfin, le Conseil d'Administration de Gemalto note que l'offre d'Atos ne relève pas d'une approche "amicale et coopérative" et "s'inquiète du fait qu'il pourrait s'agir là de l'illustration d'une différence de culture d'entreprise entre les deux sociétés".

Valeurs citées dans l'article : Gemalto NV, AtoS SE