Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du spécialiste de la sécurité numérique, à 651 millions d'euros, a reculé de 8% à taux de change constants, en ligne avec son estimation de baisse de 7-9% communiquée lors de son avertissement sur résultats du 22 mars.

Le recul des ventes, toujours à changes constants, a atteint 8% pour la division Paiement & Identité et 7% pour la division Mobile.

A taux de changes courant, le repli du CA est ramené à 6%.

Dans un communiqué, le directeur général, Philippe Vallée, déclare que le chiffre d'affaires "reflète la volatilité importante de l'activité Paiement" liée à la migration vers la norme EMV aux Etats-Unis, et ajoute que l'activité de cartes SIM amovibles "poursuit son déclin à l'heure où l'écosystème se prépare à la prochaine génération d'appareils mobiles".

"Dans ce contexte, ajoute-t-il, Gemalto va mettre en place un plan de transition visant à ajuster son activité Paiement et son segment Mobile à une demande réduite."

Pour le deuxième trimestre, le groupe anticipe un repli de 8% à 10% de son CA à changes constants et il précise que le résultat des activités opérationnelles du premier semestre est attendu entre 90 et 100 millions d'euros.

Pour le second semestre, le groupe vise un chiffre d'affaires stable par rapport à la même période de 2016 et un résultat opérationnel situé entre 300 et 350 millions d'euros.

Le 22 mars, il avait dit viser un bénéfice opérationnel 2017 à un niveau similaire à celui de 453 millions d'euros de 2016, un objectif abaissé par rapport à une estimation de 500-520 millions, elle-même déjà réduite précédemment.

Le plan de transition annoncé devrait contribuer pour plus de 50 millions d'euros au résultat des activités opérationnelles en base annuelle, précise le communiqué de vendredi.

"Dans le cadre du prochain plan de développement pluriannuel, la société devrait également procéder à une revue de son portefeuille d'activités en vue de l'aligner avec ses priorités à long-terme, incluant notamment la réallocation de ressources sur les activités en croissance", poursuit Gemalto.

(Cyril Altmeyer, édité par Marc Angrand)