Paris (awp/afp) - Le spécialiste français des cartes à puces Gemalto se prononcera d'ici le 15 décembre sur l'offre de rachat "non sollicitée et conditionnelle" de 4,3 milliards d'euros du groupe informatique Atos, a-t-il annoncé mardi.

Atos a dévoilé lundi soir son offre présentée comme "amicale" sur Gemalto, mis en difficulté par le ralentissement de ses marchés historiques des cartes SIM et des cartes bancaires. Il offre aux actionnaires de Gemalto une prime de 42% sur le cours du 8 décembre.

"Le conseil d'administration de Gemalto a pris acte de l'annonce faite hier soir par Atos de l'offre non sollicitée et conditionnelle", indique Gemalto dans son communiqué.

Gemalto a "informé Atos qu'elle étudiait son offre avec attention et lui adresserait une réponse" avant le 15 décembre, date de fin de validité de l'offre.

"Il n'y a aucune certitude que l'offre débouche sur une offre ferme et recommandée", a poursuivi Gemalto.

L'opération allierait Atos, un groupe de plus de 100.000 salariés, à Gemalto, qui compte quelque 15.000 collaborateurs.

La nouvelle entité serait "de loin le premier acteur européen" sur les marchés du paiement ou de la cybersécurité, et permettrait des synergies sur ces métiers, a précisé le patron d'Atos, Thierry Breton, au cours d'une conférence téléphonique.

Autant Atos a montré une dynamique positive cette année, en révisant à la hausse ses objectifs financiers au troisième trimestre, autant Gemalto connaît des difficultés avec notamment l'annonce d'un plan de suppression de 288 emplois en novembre.

afp/al