New York (awp/afp) - General Electric (GE) a annoncé vendredi être repassé dans le vert au deuxième trimestre, profitant de fortes commandes pour ses équipements dans l'énergie, l'aéronautique et la santé malgré un environnement "volatil" et une croissance économique en ralentissement.

Entre avril et juin, le conglomérat industriel a dégagé un bénéfice net de 2,74 milliards de dollars contre une perte de 1,36 milliard à la même période un an plus tôt. Ce résultat se traduit toutefois par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 36 cents, soit 10 de moins qu'anticipé en moyenne par les analystes.

A l'inverse, le chiffre d'affaires de 33,49 milliards (+14,6% sur un an) est supérieur aux 31,76 milliards escomptés.

"La diversité et la taille de notre portefeuille ont permis à l'entreprise d'enregistrer une belle performance en dépit d'une croissance économique volatile et ralentie", a expliqué le PDG Jeffrey Immelt.

Seul bémol: les activités du groupe à destination des secteurs pétrolier et gazier restent confrontées, selon M. Immelt, à un "environnement difficile" du fait du plongeon des prix du pétrole.

Aux commandes depuis 2001, M. Immelt a entrepris un virage stratégique visant à recentrer GE sur ses racines industrielles: fabrication des turbines à gaz, centrales électriques, moteurs d'avions, équipements médicaux.

Il a ainsi décidé de démanteler GE Capital, le bras financier, et de muscler le pôle énergie en rachetant des activités du fleuron industriel français Alstom pour ce qui est la plus grosse acquisition de l'histoire de GE.

Cette transformation arrive quasiment à son terme puisque GE vient finalement d'être retiré de la liste américaine des entreprises dont la faillite menacerait le système financier. C'est un soulagement pour le groupe car cette décision l'affranchit de conserver des marges de fonds propres importantes.

A fin juin, le carnet de commandes de GE a progressé de 1,27% sur trois mois à 320 milliards de dollars, tandis que les ordres de commandes ont diminué de 2%.

En dépit de ce tableau contrasté, GE a confirmé ses objectifs financiers annuels d'une croissance organique de 4% de son chiffre d'affaires et d'un bénéfice par action ajusté compris entre 1,45 et 1,55 dollar en 2016, soit un milieu de la fourchette exactement conforme aux attentes des analystes qui sont de 1,50 dollar.

"Nous nous attendons à une forte croissance organique dans la seconde moitié de l'année et réaffirmons (ainsi) notre projet opérationnel", souligne Jeffrey Immelt.

A Wall Street, le titre reculait de 0,12% à 32,55 dollars vers 11H15 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

afp/buc