Le PDG de GE, John Flannery, avait déjà évoqué l'idée de vendre certaines parties du groupe. Il est allé un peu plus loin mardi en disant que GE était en train de "regarder activement", une scission ou d'autres manières de maximiser la valeur de ses branches électricité/énergie (GE Power), aviation et santé.

"Je mettrais cela dans la catégorie des études de possibilités. C'est le genre de choses qui pourrait avoir pour résultat de très, très nombreuses combinaisons, par exemple des actifs cotés séparément, si c'est cela qui fait sens", a déclaré John Flannery qui répondait à la question d'un analyste lors d'une téléconférence.

Il n'en a pas dit plus.

L'explication semble avoir suffi aux analystes.

"Il a été très explicite", commente Deane Dray, analyste chez RBC Capital Markets. "Si vous cherchez le scénario de scission, ça mijote toujours en priorité."

Jeff Sprague, analyste chez Vertical Research Partners, indique dans une étude qu'"une scission en bonne et due forme de GE est peut-être à l'ordre du jour", mais qu'il y aura des conséquences en terme de fiscalité notamment.

Pour lui, les commentaires de John Flannery vont plus dans le sens d'une scission de la filiale Baker Hughes dans le parapétrolier ou d'autres initiatives comme la mise en Bourse de tout ou partie de GECAS, la filiale de financement aéronautique du groupe.

GE a indiqué qu'il ferait un nouveau point sur la question au printemps. Une décision pourrait alors être prise. Selon la chaîne de télévision CNBC, un démembrement du groupe est "probable".

General Electric a annoncé mardi qu'il inscrirait une charge de 6,2 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) dans ses comptes du quatrième trimestre 2017 en lien avec le portefeuille de couverture santé de sa filiale GE Capital.

GE a fini en baisse de 2,9% à 18,21 dollars. A ce cours, sa capitalisation boursière est de 156 milliards de dollars.

(Avec Ankit Ajmera à Bangalore; Danielle Rouquié pour le service français)

par Alwyn Scott