New York (awp/afp) - General Electric (GE) a annoncé vendredi un plongeon de ses bénéfices au deuxième trimestre, plombés par une nette baisse des revenus au moment où le conglomérat industriel américain, affecté par la chute des prix du pétrole, essaie de se relancer.

Le bénéfice net a été divisé par plus de deux au deuxième trimestre, à 1,19 milliard de dollars, mais ce résultat s'est traduit néanmoins par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 28 cents, supérieur aux 25 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a plongé de 11,8% à 29,56 milliards de dollars mais il est ressorti supérieur aux attentes des marchés qui étaient de 29,02 milliards, a indiqué le groupe en expliquant évoluer dans un "environnement volatil" et de "faible croissance".

Les revenus du deuxième trimestre 2016 avaient été dopés par les recettes générées par la division électroménager, qui a été depuis vendue, ce qui explique en partie la baisse du chiffre d'affaires un an plus tard.

A Wall Street, le titre, qui est à la traine au sein de l'indice boursier vedette Dow Jones, gagnait 1,65% à 27,13 dollars vers 11H10 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

La communauté financière attend dans la journée d'écouter le nouveau PDG John Flannery, qui a redressé la division santé, présenter ses priorités. Il prendra les rênes le 1er août prochain après 16 ans de règne de Jeff Immelt, qui a cédé son fauteuil quelques mois seulement après l'arrivée au capital du financier activiste américain Nelson Peltz, connu pour des bras de fer avec des dirigeants de groupes dans lesquels il a investis.

L'activité est restée plombée par les opérations du groupe de Boston (nord-est) dans les ressources naturelles, notamment la division pétrole et gaz, qui développe des équipements destinés au forage de puits pétroliers, à la prospection et la production d'hydrocarbures et à la construction de plateformes.

Les revenus trimestriels de cette division ont reculé de 3,4% à 3,1 milliards de dollars, et leur bénéfice opérationnel a chuté de 52% à 155 millions de dollars.

Pour arrêter l'hémorragie, GE vient de fusionner cette activité avec le groupe de services pétroliers américains Baker Hughes afin de créer un géant mondial du secteur, "Baker Hughes, a GE company", (une entreprise de GE), basé à la fois à Houston (Texas, sud) et à Londres.

GE, qui cofabrique avec le français Safran le moteur d'avion de nouvelle génération Leap, a terminé le trimestre avec un carnet de commandes à 326,8 milliards de dollars (+2,25%) et des ordres de commandes aux alentours de 28,3 milliards (+6,4%).

afp/rp