Paris (awp/afp) - Le PDG du groupe américain General Electric, Jeff Immelt, a affirmé, mardi à Paris, que l'Europe était "extrêmement importante pour l'avenir de GE", notamment comme base d'exportation.

"Notre sentiment est qu'une Europe en croissance est extrêmement importante pour l'avenir de GE", a déclaré M. Immelt lors d'une rencontre dédiée à la numérisation de l'industrie, un domaine clé pour le développement du groupe.

"Nous pensons que l'Europe peut être un bon exportateur compte tenu du niveau actuel de l'euro" et d'autre part "notre compétitivité en Europe est égale à celle des Etats-Unis (...) ce qui ouvre la porte au développement des exportations", a indiqué le patron de GE.

Selon M. Immelt, "l'Europe, pour ce qui concerne GE, pourrait même croître". GE, qui s'y est renforcé avec le rachat du pôle énergie d'Alstom, y emploie 100.000 personnes, a-t-il rappelé.

L'Europe "doit être en pointe dans l'industrie 4.0, l'internet industriel" et GE veut bâtir un écosystème dans ce domaine avec les universités, les PME et les grands groupes, a-t-il poursuivi.

General Electric s'est engagé en 2009 dans la numérisation de son outil industriel, en développant la plateforme Predix, qui regroupe une gamme d'outils de "gestion de la performance des actifs" pour améliorer la compétitivité des machines et des installations. Predix a ensuite été lancé commercialement à destination des industriels.

"Ce qui est au centre, c'est comment connecter les machines et comment extraire des données" pour ensuite améliorer les processus de fabrication, a expliqué Bill Ruh, le directeur général de la division numérique du groupe, GE Digital.

GE a dévoilé lundi une nouvelle série d'applications pour réduire les émissions et améliorer la performance des centrales à charbon. Des applications avaient déjà été créées pour les centrales à gaz.

La demande énergétique mondiale va croître de 50% dans les 20 ans à venir, a indiqué le PDG de GE Power, Steve Bolze.

Le groupe avait inauguré, lundi soir à Paris, sa première "Fonderie digitale" en Europe, un centre de recherche accueillant start-up, développeurs et clients industriels. Il a annoncé le même jour investir 35 millions d'euros à Belfort pour y produire plus de turbines à gaz.

Mardi, il s'est allié au groupe parapétrolier Technip pour concevoir des solutions numériques dans le gaz naturel liquéfié.

GE vise un chiffre d'affaires de 15 milliards de dollars en 2020 pour ses applications numériques dans le domaine industriel, contre 6 milliards actuellement.

afp/rp