Kiev (awp/afp) - Le groupe américain General Electric (GE) livrera jusqu'à 225 locomotives aux chemins de fer ukrainiens aux termes d'un accord de coopération de plus d'un milliard de dollars signé vendredi à Kiev.

"C'est une journée importante pour le développement de l'industrie ukrainienne des transports", s'est félicité le président ukrainien Petro Porochenko, alors que selon des médias ukrainiens 90% du parc ferroviaire du pays est vétuste.

Aux termes de cet accord-cadre prévu pour quinze ans, GE va fournir à l'Ukraine "jusqu'à 225" locomotives diesel de fabrication américaine et moderniser "jusqu'à 75 locomotives" ukrainiennes, a précisé de son côté la société publique ukrainienne des chemins de fer dans un communiqué.

Les premières 30 locomotives d'un coût total d'environ 140 millions de dollars seront livrées entre septembre prochain et mars 2019, selon un contrat séparé signé à la même occasion.

"Au moins 10%" de leur fabrication sera localisée en Ukraine, a indiqué sous couvert de l'anonymat un haut responsable ukrainien proche du dossier.

Ce taux devrait passer à 40% pour les livraisons suivantes, a ajouté ce responsable. Au total, "400 à 450 millions de dollars (du montant total du contrat) resteront ainsi en Ukraine", s'est-il félicité.

L'Ukraine dispose d'un important réseau ferré capable de transporter quelque 600 millions de tonnes de marchandises par an, mais en raison de la vétusté des infrastructures existantes et du manque de wagons et locomotives, le volume réel de livraisons ne cesse de baisser dépassant à peine 220 millions de tonnes en 2016, selon la presse ukrainienne.

Cette situation fait subir des pertes importantes à l'économie locale: certains producteurs agricoles déplorent la perte d'environ 25% de leur récolte en raison de l'impossibilité de la transporter.

Le conflit armé avec les séparatistes prorusses dans l'est du pays, qui a fait plus de 10.000 morts depuis son déclenchement il y a quatre ans, a également porté un coup dur aux chemins de fer, la circulation avec la partie échappant au contrôle de Kiev ayant été coupée.

Kiev a également mis fin à la circulation ferroviaire avec sa péninsule de Crimée après son annexion par la Russie en 2014.

afp/rp