Le n°2 mondial de la gestion de l'eau et des déchets, dont les résultats semestriels ont progressé, a précisé dans un communiqué que ce partenariat de long-terme avec le gestionnaire de fonds de pension néerlandais prévoyait un "ambitieux plan de croissance" de la base d'actifs régulés, qui concerne essentiellement des services liés à l'eau potable.

La transaction, dont la finalisation interviendra au plus tard au premier semestre 2019, valorise la société mère de l'ensemble des activités d'eau régulées de Suez aux Etats-Unis (Suez Water resources) à près de 15 fois son Ebitda et 30 fois son résultat net.

"Cette opération (...) permettra de réduire notre dette consolidée et aussi d'augmenter notre capacité d'investissement", a déclaré lors d'une conférence téléphonique le directeur général de Suez, Jean-Louis Chaussade.

"L'eau régulée américaine est à un pic de valeur aujourd'hui (...) et donc nous pensions que cristalliser cette valeur faisait du sens", a-t-il ajouté.

Le ratio de dette financière nette sur Ebitda de Suez s'établissait à 3,5 au 30 juin, le groupe visant un niveau proche de 3,0 à fin 2018.

Suez enregistré à fin juin un résultat net part du groupe de 90 millions d'euros (+103,5%), un résultat d'exploitation (Ebit) de 607 millions (+2,3% en variation brute, +12,0% à change constant) et un chiffre d'affaires de 8.351 millions (+11,4% en variation brute, +15,0% à change constant).

Dans l'eau industrielle, la nouvelle division Water Technologies & Solutions (WT&S) - formée avec GE Water - enregistre une croissance organique de 6,1% avec un Ebit en nette amélioration, à 37 millions (contre -7 millions).

A 9h23, le titre progressait de 0,67% à 11,94 euros alors que l'indice CAC 40 gagnait 0,61%.

L'action Suez, en forte baisse depuis un avertissement sur résultat survenu début 2018, accuse un recul de près de 19% depuis le début de l'année après une hausse de 4,6% en 2017.

LE RACHAT DE GE WATER "EST ET SERA UNE RÉUSSITE"

"Je confirme que notre acquisition (de GE Water) est et sera une réussite", a dit Jean-Louis Chaussade, précisant que Suez était en avance sur son programme de synergies de coûts et de revenus avec la société, qui atteignent 11 millions de dollars au 30 juin et dont 28 millions sont "sécurisées" pour l'ensemble de 2018.

Suez a finalisé en octobre 2017 le rachat de GE Water en partenariat avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, pour 3,2 milliards d'euros, une transaction d'abord accueillie positivement par le marché avant que le manque d'informations précises fournies par le groupe français ne finisse par susciter des interrogations.

Suez vise toujours pour 2018, à changes constants, une croissance de son chiffre d'affaires d'environ 9%, un Ebit en hausse de 10% et un free cash-flow d'un milliard d'euros.

Il a également confirmé son intention de verser un dividende supérieur ou égal à 0,65 euro par action au titre de 2018.

Le groupe a aussi réitéré les objectifs de son plan d'économies global ("Compass"), qui vise 200 millions d'euros de gains en 2018 - ainsi qu'en 2019 et 2020 -, précisant que ses nouvelles réductions de coûts en France passeraient notamment par des "mutualisations" qui seront annoncées ultérieurement.

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(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)