L'indice Dow Jones a gagné 235,31 points, soit 1,33%, à 17.929,99. Le S&P-500, plus large, a pris 28,09 points (+1,36%) à 2.098,86 et le Nasdaq Composite a progressé de 63,43 points (+1,33%) à 4.842,67. Ils affichent ainsi leur meilleure performance sur trois séances depuis quatre mois (+4,9% pour le S&P).

Tous trois ont ramené à moins de 1,5% le recul subi depuis la victoire des partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne au référendum du 23 juin.

Jeudi, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a déclaré que la banque centrale aurait probablement besoin d'adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie durant l'été.

De son côté, James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St. Louis, a estimé dans un discours prononcé à Londres que le Brexit constituait un "énorme problème" pour le Royaume-Uni mais que son impact aux Etats-Unis devrait être limité.

"Les banques centrales font de leur mieux pour agir et faire remonter les cours des actions", commente Adam Sarhan, directeur général de Sarhan Capital. "Je pense que la Fed est plus que prête à suivre le mouvement si la situation se dégrade sur les marchés."

HERSHEY VEDETTE DU S&P-500 APRÈS L'OFFRE DE MONDELEZ

Le dollar a regagné du terrain face à la livre sterling après les propos de Mark Carney et face à l'euro après des informations de Bloomberg selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) pourrait assouplir les modalités de son programme d'achats d'obligations.

En fin de journée, la monnaie unique se traitait autour de 1,1095 dollar, en baisse de 0,34%, contre 1,1155 au plus haut du jour. La livre, elle, s'échangeait à 1,3311 contre un pic à 1,3495.

Pour Bucky Hellwig, vice-président senior de BB&T Wealth Management, "on efface le 'Brexit' car il devient évident qu'il s'agissait d'un vote et d'une décision politiques plus que d'une décision économique".

Les marchés actions américains pourraient aussi avoir bénéficié des traditionnels ajustements de portefeuilles de fin de trimestre.

Les dix grands indices sectoriels S&P ont fini dans le vert et celui des produits de consommation courante s'est adjugé 2,21%.

Hershey a bondi de 16,83%, de loin la meilleure performance du S&P-500, tandis que Mondelez prenait 5,91% malgré le rejet par de Hershey de l'offre d'achat indicative de 23 milliards de dollars (20,8 milliards d'euros) qu'il lui a soumise cette semaine.

LA VOLATILITÉ POURRAIT RESTER ÉLEVÉE

General Electric a gagné 3,04%, la meilleure performance du Dow, grâce au relèvement par Goldman Sachs de son objectif de cours.

A la baisse, Visa et MasterCard ont cédé respectivement 3,35% et 4,42% après l'invalidation par un tribunal fédéral d'un accord amiable de 7,25 milliards de dollars passé entre les deux émetteurs de cartes de crédit et des commerçants sur les commissions payées par ces derniers.

Le mois de juin se solde pour le Dow Jones par une hausse 0,8%, pour le S&P-500 par un gain symbolique de 0,09% et pour le Nasdaq par un repli de 2,13%. Sur le deuxième trimestre, le Dow a progressé de 1,39% et le S&P de 1,9% tandis que le Nasdaq reculait de 0,56%.

Depuis le 1er janvier, le Dow gagne 2,9% et le S&P-500 2,69% alors que le Nasdaq Composite perd 3,29%.

La volatilité pourrait rester élevée au cours des semaines à venir en raison des incertitudes liées à l'avenir du Royaume-Uni.

"Je pense qu'il y aura de nouveau des moments où on revivra la peur du Brexit, dans une certaine mesure", dit Jim Paulsen, responsable de la stratégie d'investissement de Wells Capital Management. "Mais je ne pense pas que cela soit aussi important qu'on ne l'a imaginé du point de vue financier ou économique et je me prépare à inscrire de nouveaux plus hauts."

Environ 8,7 milliards d'actions ont été échangées au cours de cette dernière séance du mois et du trimestre, contre 7,6 milliards en moyenne sur les 20 précédentes.

Le marché obligataire américain a lui fini en légère baisse face à la hausse des actions, le rendement des Treasuries à dix atteignant 1,482%.

(avec Yashaswini Swamynathan à Bangalore; Marc Angrand pour le service français)

par Lewis Krauskopf