(Actualisation: répartition géographique des suppressions de postes, actualisation de la réaction boursière)

NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La branche énergie de General Electric (GE) a annoncé jeudi la suppression de 12.000 emplois,soit 20% des effectifs de ce pôle,dans le cadre de son plan de réductionde 1 milliard de dollars de ses coûts structurels l'an prochain,et dans un contexte de surcapacités.

GE Power a indiqué que cette diminution des effectifs était "due aux difficultés du marché mondial de l'énergie" et a souligné l'essoufflement de certains marchés comme le charbon et le gaz.

Cette initiative s'inscrit dans un plan de redressement plus global détaillé le mois dernier par le conglomérat industriel américain, qui avait alors annoncé une réduction de moitié de son dividende et abaissé ses objectifs financiers.

La division énergie, qui construit des turbines pour les centrales au gaz et au charbon, est l'activité la plus importante de GE, tant sur le plan du chiffre d'affaires qu'en termes d'effectifs. Elle compte 57.000 collaborateurs et a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 27 milliards de dollars environ. Le principal concurrent du groupe dans ce domaine, l'allemand Siemens, a annoncé le mois dernier la suppression de près de 6.900 postes en raison de l'affaiblissement de la demande.

"Cette décision est douloureuse mais indispensable compte tenu des bouleversements du marché de l'énergie, qui se traduisent par une baisse des volumes de vente de produits et de services", a déclaré Russell Stokes, le patron de GE Power, dans des remarques écrites. Le dirigeant s'attend à ce que ce contexte défavorable persiste.

Les suppressions de postes interviendront au cours des 18 prochains mois et la moitié environ d'entre elles concernera l'Europe, la division énergie de GE disposant d'importantes usines en France et en Suisse, selon une source proche du dossier. D'après cette personne, le groupe américain entend cependant respecter son engagement de créer 1.000 emplois qualifiés, engagement pris auprès du gouvernement français en 2015 lorsque l'entreprise avait acquis les activités d'Alstom dans l'énergie.

Ces12.000 supressions de postes s'ajoutent aux 6.500 annoncées l'an dernier au sein de GE Power.

La branche énergie de GE souffre de stocks excédentaires et d'une mauvaise anticipation de l'évolution de la demande par ses dirigeants.

GE et Siemens se sont insuffisamment préparés à la tendance croissante des gouvernements et des entreprises à se tourner vers les énergies renouvelables au détriment des producteurs d'énergies fossiles.

L'action GE gagnait 2,1%, à 18,04 dollars, jeudi en préouverture de la Bourse de New York. Le titre a chuté de 44% depuis le début de l'année, alors que l'indice S&P 500 a progressé de 17,4%.

-Allison Prang et Thomas Gryta, The Wall Street Journal

(Version française Aurélie Henri, ChristineLejoux) ed : VLV - LBO

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