NEW YORK (awp/afp) - Les cofondateurs d'Hyperloop One, une des entreprises travaillant sur le projet du train du futur dans lequel la SNCF a investi récemment, ont aplani leurs différends qui avaient jeté en juillet une ombre sur ce concept, a annoncé vendredi leur avocat.

"Mes clients sont heureux d'annoncer qu'ils ont trouvé un accord confidentiel", a indiqué à l'AFP l'avocat Stuart Pfeifer, du cabinet californien Sitrick & Co qui représentait notamment Brogan Bambrogan, le cofondateur ayant porté plainte à l'été contre son partenaire.

Avec trois autres dirigeants du groupe licenciés, il accusait de népotisme Shervin Pishevar, l'autre cofondateur, Joseph Lonsdale, un important actionnaire, et deux dirigeants.

"Nous projetons de construire des choses géniales avec des gens géniaux, en commençant par Hyperloop", affirment-ils vendredi dans une déclaration commune.

M. Bambrogan, qui avait quitté son poste de responsable des technologies d'Hyperloop One, accusait également son ancien partenaire et les autres accusés de menaces, diffamation et de licenciement abusif.

Cette affaire était de nature à décourager plus d'un investisseur et faire capoter le projet, s'était inquiétée en juillet la presse américaine spécialisée.

Elle avait en tout cas accru les incertitudes sur la viabilité économique du concept Hyperloop, qui relève pour certains de la science-fiction.

Hyperloop One (ex-Hyperloop Technologies) a été fondée en 2014 par MM. Bambrogan et Pishevar. Son but est de commercialiser l'idée du train à grande vitesse du futur Hyperloop, née il y a trois ans de l'imagination du milliardaire Elon Musk, déjà derrière les voitures électriques Tesla et la société aérospatiale SpaceX.

Après avoir effectué en mai un premier test public du système de propulsion dans le désert du Nevada (ouest), Hyperloop One a promis un test à échelle et vitesse réelles dans un tube de deux kilomètres d'ici le premier trimestre 2017 sur le même site.

A terme, ce système est censé propulser à grande vitesse des capsules transportant des passagers ou du fret sur des coussins d'air dans un tube à basse pression, leur permettant par exemple de parcourir en 30 minutes les quelque 600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco.

D'autres entreprises technologiques travaillent également sur ce projet.

Hyperloop One avait réussi à lever en mai 80 millions de dollars au cours d'un tour de table auquel avaient pris part la SNCF mais aussi de nombreux fonds de capital-risque, dont GE Ventures, une branche d'investissement du conglomérat industriel américain General Electric.

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